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Nouvelle de 17 h

Que préconisent les candidats à la mairie pour le réseau routier?

De la circulation automobile sur l’avenue de la Cathédrale (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

Les candidats à la mairie de Rimouski, Virginie Proulx et Guy Caron, répondent au 11e questionnaire exclusif qui leur a été proposé par le journal le soir, cette fois sur le thème du réseau routier municipal.

Suivant le principe d’alternance, c’est maintenant au tour de madame Proulx d’avoir préséance dans l’ordre des réponses.

1-À votre avis, quel est l’état général du réseau routier de Rimouski?

Virginie Proulx : « L’état général des routes est mal en point, comme dans plusieurs autres villes québécoises. Il y a plusieurs raisons qui causent cet état : le climat (gel-dégel à répétition), le camionnage, la qualité de l’asphalte, la grandeur du territoire à entretenir et le coût d’entretien qui est de plus en plus dispendieux. Rimouski est grande, du Bic à Pointe-au-Père, jusqu’à Sainte-Blandine/Mont-Lebel, avec de nombreuses routes! L’entretien est de plus en plus difficile à assurer avec notre budget limité, la croissance de la ville et la hausse du coût des matériaux. On doit réfléchir dès maintenant à trouver de nouvelles techniques et utiliser les nouvelles technologies pour trouver des procédés et des matériaux plus durables et écologiques. »

Virginie Proulx (Photo: courtoisie)

Guy Caron : « Je crois qu’il est, somme toute, adéquat, surtout lorsque l’on tient compte du climat qui sévit chez nous. Il est prévu dans le Plan triennal des immobilisations que la Ville investisse plus de 20 M$ au cours des trois prochaines années en pavage, ce qui est significatif. Pour investir davantage, il faudrait couper dans les services offerts par la Ville ou augmenter les taxes foncières, deux solutions que je ne préconise pas. »

2-Croyez-vous que cet état a des impacts autres que sur la qualité de la circulation automobile? Par exemple, certains croient que le coup d’œil des principales artères a aussi une influence sur la perception qu’ont les touristes de Rimouski.

V. P. : « Absolument. L’état général de la route a un impact sur la perception des touristes de notre ville, sur les cyclistes, les piétons, en plus des automobilistes. Mais pas seulement! Si on parle du tourisme, il y a plusieurs choses aussi qu’on peut améliorer : l’esthétisme, l’entretien des bâtiments, l’affichage touristique, l’accès aux installations touristiques et la promotion, le positionnement marketing, l’expérience du centre-ville, le mobilier urbain, notamment. Le coup d’œil visuel peut être amélioré à plusieurs chapitres. »

G. C. : « L’état des routes et des rues municipales est une carte de visite pour Rimouski. Les citoyennes et citoyens bénéficient bien sûr de rues bien entretenues, mais les touristes repartent avec une opinion bien plus positive d’une ville lorsqu’elles paraissent bien plutôt que d’être parsemées de nids de poule. La priorisation doit inclure, comme paramètre, la densité de trafic plus élevée. »

Guy Caron. (Photo: courtoisie)

3-Comment doit-on choisir les rues et routes à prioriser? Entre le milieu urbain et le milieu rural?

V.P. : « La réfection des routes est souvent réalisée en fonction de programmes de subventions provenant du palier provincial. Par exemple, certains tronçons ruraux pourront entrer dans une catégorie spécifique, alors que les rues urbaines sont associées à d’autres programmes. Il faut s’assurer d’une équité entre les différents districts et réfléchir à des avenues pour diminuer l’impact du camionnage dans certaines sections de la ville pour éviter la dégradation de nos routes de manière accélérée. On peut aussi rendre le transport actif et collectif plus attractif et améliorer la sécurité routière, ce qui diminuera la vitesse et les bris occasionnés par le camionnage. Mais sur le plan du choix des routes à prioriser, ça ne devrait pas être une décision politique : on doit avoir une méthode objective basée sur la prévention, l’équité et la sécurité. »

G.C. : « Trois principes sont à respecter : (1) Passer des plans triennaux d’investissements qui sont basés sur un horizon de trois ans à des plans quinquennaux, sur cinq ans, afin de planifier cet entretien à plus long terme; (2) la priorité aux rues et routes où la densité de trafic est plus élevée; et (3) l’équité entre les districts. »

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