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Chasse et pêche

Tous les amateurs parlent du cerf de Lucien Barrest, même aux États-Unis

Récolté à Saint-Fabien!
« Une fois à côté de mon chevreuil, je n’en revenais pas de sa grosseur. Et j’en ai ciblé des chevreuils dans ma vie de chasseur. Mais je n’ai jamais vu un tel panache et mes nombreux cousins chasseurs de la Gaspésie non plus. » Photo courtoisie (Lucien Barrest)

Le cerf mâle mature au panache immense récolté le 12 novembre dernier à Saint-Fabien, sur des terres privées qui bornent le Parc national du Bic, est un chevreuil exceptionnel pour la Zone 2 Est, Bas-Saint-Laurent.

Lucien Barrest, de Sainte-Florence, dans la Vallée de la Matapédia, est l’auteur de ce fait d’armes exemplaire qui suscite l’envie et l’attention de tous les amateurs à travers la province et même ailleurs, aux États-Unis. Le « Northeast Big Buck Club » n’a d’ailleurs pas tardé à éditer la photo du chasseur, et son cerf, sur son site web.

Le fier Matapédien a donc prélevé son chevreuil dans le secteur de Saint-Fabien, sur une terre privée proche de sa famille qui appartient à David Vincent et Jenny Lepage; tient-il à préciser et à remercier, et qui borne avec le Parc national du Bic, où la chasse est interdite depuis sa création en 1984.

Notons que le Parc national du Bic, qui est situé dans l’Estuaire du Saint-Laurent, a une superficie de 33 km2. En 2017, on y dénombrait quelque 200 cerfs de Virginie qui se concentrent à l’intérieur des limites de ce parc qui assure d’ailleurs leur protection. Pas étonnant d’y retrouver des cervidés de grande taille. Mais lors de la période du rût, les mâles vagabondent à la recherche de biches, baissent leurs gardes et deviennent plus vulnérables. Les terres avoisinantes bénéficient d’un effet de débordement. Le parc devient une pouponnière de chevreuils qui alimentent les terres limitrophes. Au printemps, les cerfs profitent des champs nourriciers avoisinants pour s’y nourrir.

Chasseur de cerf depuis toujours!

Initié à la chasse par son père, Lucien Barrest est un grand amateur de cette espèce. « Je chasse le chevreuil depuis l’âge de 14 ans. J’ai commencé à Saint-Florence, mais ensuite, comme camionneur aux États-Unis, je chassais à La Macaza, dans la région des Laurentides.

Ne connaissant pas son nouveau secteur de chasse à Saint-Fabien, Lucien Barrest, le nouveau propriétaire du terrain et un ami, ont fait la reconnaissance de leur terrain la veille de l’ouverture de la chasse. Ils ont constaté qu’il y avait la présence de femelles chevreuils. « Il devrait donc y avoir des mâles. Mais à un certain moment donné, on a aussi remarqué des pistes d’un gros « buck ». On s’est dit « : « Il y de quoi de gros qui se promène ici ». »

Puis le chasseur a remarqué quelques grattés au sol et des frottages aux arbres. Il a pénétré le boisé du terrain où il a fait de faux grattages. Régulièrement, Lucien voyait les traces du « big buck ». Chasseur d’expérience, il savait que ce genre de spécimen se fait très discret le jour et il se terre dans le bois sale, appelé aussi le bois buck, et préfère se déplacer la nuit venue pour se nourrir.

« Une fois à côté de mon chevreuil, je n’en revenais pas de sa grosseur. Et j’en ai ciblé des chevreuils dans ma vie de chasseur. Mais je n’ai jamais vu un tel panache et mes nombreux cousins chasseurs de la Gaspésie non plus. »

-Lucien Barrest

Grattages et frottages

Son ami David lui conseille de s’installer dans une cache de son boisé. Le jeudi, rien ne bouge. Au petit matin du vendredi, il remarque des pistes fraîches. « J’ai alors fait de nouveaux grattages et j’ai encore ajouté de l’urine synthétique, même autour de ma cache. J’ai refait d’autres grattages. Vers 16 h, j’ai vu des « pines » passer à travers le bois. »

« Impossible à cibler. Puis il est sorti comme dans une sorte de sentier. Et là, j’ai eu ma chance. Il était placé de biais à moi. Je l’ai ciblé avec ma 30-06, et il est tombé sur place », relate Lucien Barrest, précisant que le gros chevreuil était à quelque 200 pieds de lui. « Il ne m’a jamais vu. J’ai été vraiment chanceux ».

Jamais vu

Et d’ajouter Lucien : « Une fois à côté de mon chevreuil je n’en revenais pas de sa grosseur. Et j’en ai ciblé des chevreuils dans ma vie de chasseur, même des 10 pointes, mais jamais comme celui-là. Il était tellement impressionnant avec son panache de 12 pointes, et d’une largeur de 24 1\2 pouces. Je n’ai jamais vu un tel panache et mes nombreux cousins chasseurs de la Gaspésie non plus ».

Vu la grosseur du chevreuil, le groupe ne possédait pas de la balance requise pour le peser. « Après lui avoir enlevé la peau et la tête, nous l’avons pesé en quatre quartiers. Ce qui nous a donné un poids de 255 livres. Ça devait être un chevreuil d’au moins 330 livres », a estimé le groupe.

Lucien Barrest conclut son récit en ne sachant pas où il ira chasser le cerf en 2022. « Si on m’invite encore, c’est certain que je vais retourner à la même place », en ajoutant que la venaison de son cerf trophée est très, très bonne ! Lucien Barrest est en entrevue à « Rendez-Vous Nature » dès ce 4 décembre.

Son chevreuil a tous les attributs d’un cerf de l’Ouest canadien, et même davantage, et sa récolte devrait demeurer un record pour la Zone 2 Est, et pour bien des années encore!

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