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Le Bloc critique la mise à jour économique

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. Derrière, Kristina Michaud et Maxime Blanchette-Joncas. (Photo journallesoir.ca)

Le Bloc Québécois, son chef, Yves-François Blanchet et les députés régionaux Kristina Michaud et Maxime Blanchette Joncas estiment que la mise à jour économique présentée hier par le gouvernement fédéral est famélique.

« Et le gouvernement Trudeau amorce un autre conflit avec le Québec et les provinces en refusant catégoriquement toute augmentation du financement fédéral des soins de santé », soulignent-ils.

Désinvestissement

« Cinq jours après que le Conseil de la fédération eut exigé à l’unanimité une rencontre avec Justin Trudeau pour négocier une hausse du financement des soins de santé, le premier ministre lui ferme la porte au visage. Cette mise à jour économique instrumentalise les dépenses ponctuelles et exceptionnelles de la pandémie pour tenter de justifier un désinvestissement à long terme en santé. Le fait saillant de cette mise à jour économique sous le signe de la vacuité, c’est qu’Ottawa part en guerre contre le front commun du Québec et des provinces, en plus de fermer les yeux sur les besoins criants du personnel soignant et des centres de soins », a déclaré Yves-François Blanchet.

Le Bloc rappelle que le gouvernement fédéral maintient l’indexation du Transfert canadien en matière de santé à 3 %, soit le minimum légal et en deçà de la hausse annuelle des coûts des soins, et ce, jusqu’en 2027. « Pourtant, le Québec, les provinces et les territoires réclament à l’unanimité un paiement immédiat de 28 G$ jusqu’à couvrir 35 % des coûts, suivi d’une indexation de 6 % », signale-t-on.

« Le gouvernement refuse de faire sa part dans le financement des soins de santé prétextant les dépenses liées à la COVID-19, mais le sous-financement fédéral de la santé est un problème permanent qui étrangle les finances du Québec. Ce faisant, Ottawa perpétue le déséquilibre fiscal et fait fi des leçons qu’il aurait fallu tirer de la pandémie. Justin Trudeau n’a pas entendu l’appel à l’aide du personnel soignant », a déploré Kristina Michaud.

Refuse de faire sa part

« Le message du gouvernement Trudeau est clair et limpide: parce qu’il juge avoir suffisamment dépensé l’an dernier pour la pandémie, il refuse de faire sa part dans le financement des soins de santé. C’est un raisonnement bancal, les dépenses liées à la COVID‑19 étant uniques et temporaires, tandis que le sous-financement fédéral de la santé est un problème permanent qui étrangle les finances du Québec et des provinces. Ottawa perpétue le déséquilibre fiscal. Mais surtout, c’est faire fi des leçons qu’il aurait fallu tirer de la pandémie. Justin Trudeau n’a pas entendu l’appel à l’aide du personnel soignant », a dénoncé M. Blanchette-Joncas.

Aînés

Le Bloc Québécois croit que ce sont les pressions effectuées par son caucus de députés qui ont incité le gouvernement à annoncer une indemnisation de 742,4 M$ pour les travailleurs aînés subissant des coupes de leur Supplément de revenu garanti (SRG) pour avoir légitimement reçu de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) durant la première vague. Toutefois, le remboursement prendra la forme d’un paiement unique en mai 2022 seulement.

« Nous saluons qu’il y ait des sommes pour les travailleurs aînés. Mai 2022, c’est toutefois très tard. On parle ici d’aînés parmi les moins nantis, qu’Ottawa prive de centaines de dollars chaque mois depuis juillet. Ces gens-là ne peuvent pas se permettre cinq mois de plus de précarité alors que plusieurs en sont rendus à se priver de médicaments ou à vendre leurs biens et que l’inflation fera grimper le prix du panier d’épicerie de 7 %. Le gouvernement doit accélérer le versement », a ajouté la députée Michaud.

Gouvernement épuisé?

« C’est un exercice digne d’un gouvernement épuisé. La mise à jour n’offre aucune réponse à la pénurie de main-d’œuvre, aucune piste de réflexion visant l’augmentation de la productivité et présente une sous-estimation considérable de l’ampleur des problèmes d’approvisionnement reflétée par de maigres pistes de solution. Les mesures de lutte aux paradis fiscaux annoncées le printemps dernier sont aussi repoussées à plus tard, sinon carrément disparues du radar. Alors qu’on est en plein cœur de la relance, difficile de distinguer un leadership de la part d’Ottawa en matière économique. Le Bloc Québécois n’abandonnera pas son combat, aux côtés du Québec et des provinces, pour une augmentation durable et sans condition du financement fédéral des soins de santé. Nous n’abandonnerons pas non plus notre travail pour un meilleur soutien à l’ensemble des aînés. Et plus que jamais, le Bloc Québécois n’abandonnera pas son approche de propositions pour le Québec au Parlement fédéral, parce que le gouvernement fédéral a visiblement besoin d’inspiration », a conclu monsieur Blanchet.

On peut prendre ici connaissance de la réaction du Conseil du patronat à cette mise à jour.

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