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Éditorial

La limite psychologique communautaire est atteinte

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Les dernières semaines ont été probablement les plus éprouvantes sur le moral de beaucoup de personnes depuis le début de la pandémie de la COVID-19. La seconde période de couvre-feu est devenue le symbole de ce Waterloo. Malgré tous les efforts, tous les sacrifices et surtout ces moments si précieux avec ceux que l’on aime qui ont été perdus, nous avons l’impression que tout ça n’a servi à rien. 

Nous avons clairement atteint notre limite psychologique communautaire. Que pouvons-nous faire pour résorber cette situation? Comment supprimer ce sentiment d’être dans un cul-de-sac? 

Il faut débuter cette réflexion en se disant que tout et chacun a la volonté de revenir à une vie qui s’apparente à la normalité d’avant et, ce, sans exception. Clairement les gouvernements sont eux aussi usés, fatigués et dépassés par toute cette situation. Il ne faut pas oublier que ces gens qui nous représentent dans nos institutions démocratiques sont eux aussi des êtres humains qui sont dotés de sentiments. Personne n’est invincible, même pas nos décideurs. 

Il s’agit d’un comportement normal pour l’humain de rechercher des coupables en temps de crise. Ça nous permet de cibler et d’éliminer le problème plus facilement. Le danger de ce comportement humain est de rechercher un bouc émissaire qui, au fond, est probablement lui aussi dépassé par tout ça. Dans le cas présent, le véritable ennemi, c’est la COVID-19. 

La collaboration est la clé. / Photo : Unsplash Photo

Considérant que la cible à abattre est la COVID-19, il est probablement temps de s’unir autour d’une solution qui permettra à notre communauté de se sortir ensemble de cette crise. Il faut rebâtir les ponts brisés et ouvrir le dialogue entre nous. Il faut réapprendre à se comprendre et à discuter dans un objectif de solutions communes.

Il faut aussi orienter nos actions vers le bien commun, car malheureusement si nous essayons de tous tirer individuellement la couverture de notre bord, elle risque de se déchirer. Avant d’en arriver là, il faut calmer le jeu et s’unir dans l’objectif de mettre cette crise dernière nous. 

Les prochaines semaines et les prochains mois seront probablement difficiles. Il sera encore question de variant, de cas et aussi probablement de pandémie. Mais nous avons le contrôle sur quelque chose que la COVID-19 n’a pas, nous avons le contrôle sur nos interactions entre nous, comment nous débattons, discutons et essayons de nous comprendre. À la fin de la journée, nous sommes tous des soeurs, des frères, des Québécoises et des Québécois. 

La statue de René Lévesque devant l’Assemblée nationale du Québec. / Photo : journallesoir.ca

Rappelons-nous que nous sommes un peuple qui a su surmonter beaucoup d’épreuves, avec résilience et bravoure. Nous sommes capables de si grandes choses quand nous sommes tous unis derrière un même projet ou objectif. René Lévesque, un grand homme, a déjà dit : « On n’est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple! » C’est encore vrai aujourd’hui, ne laissons pas cette crise briser ce lien si unique qui nous unit. 

Que ce soit dans nos parlements, dans nos communautés, sur les réseaux sociaux ou simplement dans nos conversations du quotidien essayons de trouver des compromis, essayons d’être bienveillants les uns envers les autres. Mine de rien, on peut changer ça. Ce sera déjà un changement majeur pour lutter contre cette pandémie.

Nous avons probablement atteint notre limite psychologique communautaire, mais servons nous de cette situation pour rebondir vers une façon renouvelée de se traiter entre nous. Soyons la meilleure version de nous-mêmes pour affronter l’adversité.

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