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Chasse et pêche

La chasse de l’orignal sur la ZEC-BSL est ciblée par des changements majeurs

Une forte hausse des chasseurs, une diminution manifeste du cheptel orignal depuis deux ans et le désir d’assurer la pérennité de l’espèce vers une chasse de qualité sont les principaux motifs qui guident la ZEC-BSL vers des changements importants aux modalités de la chasse du grand gibier orignal sur son territoire. (Photo Courtoisie ZEC-BSL)

La prochaine saison de la chasse de l’orignal, sur le territoire de la ZEC Bas-Saint-Laurent, marquera inévitablement un virage majeur dans les modalités de récolte de ce grand gibier emblématique de ce territoire de 1 017 Km2.

Depuis plusieurs années, le haut taux de succès de la récolte de ce grand gibier a d’ailleurs valu une renommée provinciale à la ZEC-BSL. Trente pour-cent des quelque 2 368 membres records de 2021, comparativement à 2 000, en 2020, témoigne de l’attrait unique qu’exerce l’orignal auprès de la clientèle des chasseurs de l’Est du Québec et d’ailleurs en province.

L’année 2022 sera donc déterminante dans les règles de la chasse de l’orignal sur la ZEC-BSL qui doit adapter sa pratique de récolte envers un cheptel orignal qui baisse depuis deux ans, d’un « membership  » en croissance, à une hausse record des caches de 1 774 unités en 2021, soit 10 de plus que l’an dernier. Tout cela, réparti sur 980 km2 de territoire « chassable », exception faite des lacs, des routes et des campings.

Moins d’orignaux et plus de chasseurs

Les chasseurs sont légion à manifester leur mécontentement, parce que la qualité de la chasse a baissé, et que les adeptes ont augmenté. Ils sont contrariés par des situations irritantes à la pratique de leur activité. Ils sont nombreux à souhaiter l’abolition de la chasse du petit gibier en période de chasse à l’arc, et que les VTT soient interdits de circuler à proximité des caches lors de la même période arc-arbalète. Un test d’habileté du chasseur arc-arbalète et carabine, effectué par des spécialistes, afin d’éviter les risques de blesser des bêtes non retrouvées, pourrait être exigé avec réduction de la tarification orignal le cas échéant. Le territoire de la ZEC-BSL pourrait passer de deux à cinq zones, afin d’éviter le va-et-vient incessant des chasseurs en voiture ou en vtt qui chevauchent inlassablement les zones.

Ces mesures, et bien d’autres, monopoliseront les discussions lors de l’assemblée générale annuelle de la ZEC-BSL, le jeudi 31 mars à l’Hôtel Rimouski-Centre des Congrès. Les administrateurs, sous la présidence de Guillaume Ouellet, reposent leur volonté de modifier les modalités de la chasse de l’orignal, guidés par une hausse des chasseurs, une diminution manifeste du cheptel, et par leur désir d’assurer la pérennité de l’espèce. Dans le but de continuer à offrir ce grand gibier et assurer une qualité de chasse qui réponde aux désirs de la majorité des membres-chasseurs.

Effet de débordement réduit

Aussi, le territoire de la ZEC-BSL ne pourrait plus profiter de l’effet de débordement des orignaux des territoires limitrophes, comme la Réserve faunique de Rimouski, où là aussi, les densités d’orignaux sont en forte baisse.Selon un inventaire 2020-2021, le cheptel est passé de 2 400 à 1 300 orignaux.

Pour 2022, la Réserve Rimouski repoussera le début de la chasse d’une semaine et réduira la fin de la chasse tardive, pour une saison s’étendant du 13 septembre au 14 octobre. L’an dernier, la chasse de l’orignal avait débuté le 2 septembre, jusqu’au 15 octobre. Après une période de chasse du petit gibier, la chasse tardive avait repris du 26 octobre au 19 novembre 2021. Les 25 groupes doubles sont réduits de moitié et le forfait avec plan américain est aboli.

Prenez connaissance de nos chroniques précédentes, par ici.

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