Tout n’a pas été dit dans l’Affaire Carpentier
Nouvelle très importante qui sort en fin de journée et risque de retenir l’attention de tout le Québec : le Bureau du coroner confirme qu’il y aura une nouvelle investigation sur l’Affaire Carpentier.
Le Bureau du coroner indique aussi avoir pris acte des questionnements soulevés dans l’émission « Enquête – Affaire Carpentier : sur la piste des erreurs », diffusée sur les ondes de Radio-Canada, le 10 mars dernier.
Martin Carpentier aurait enlevé et assassiné ses deux filles de 6 et 11 ans, Norah et Romy, dans la nuit du juillet 2020 à Saint-Apollinaire, dans la région de Chaudière-Appalaches. Douze jours de recherches intenses ont été nécessaires pour retrouver les trois corps qui étaient dispersés sur plusieurs kilomètres de forêt.
Nouvelles informations
À la suite de cette diffusion, d’autres informations qui n’avaient jamais été transmises à la coroner au moment de son investigation viennent de l’être. L’ensemble de ces nouveaux éléments amènent la coroner en chef, de concert avec la coroner au dossier, maître Sophie Régnière, à statuer sur la nécessité de procéder à un complément d’investigation.
Maître Régnière a présenté, le 3 novembre dernier, les conclusions de ses investigations portant sur les décès de Norah, Romy et Martin Carpentier survenus en juillet 2020. Comme le prévoit la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès « le coroner peut exiger d’un agent de la paix qu’il procède à une enquête ou à un complément d’enquête », ce que la coroner Régnière fera, considérant ces faits nouveaux.
Service de police
« La coroner fait appel, dans un souci de complète indépendance et de neutralité, aux services d’un enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal ; ce corps de police n’ayant aucunement été impliqué dans ce dossier à ce jour. Elle sera donc en mesure de recueillir toute l’information et la documentation pertinentes ainsi que de rencontrer de nouveaux témoins. Après avoir analysé l’ensemble des nouveaux éléments portés à son attention, maître Régnière pourra déterminer la pertinence ou non de procéder à un amendement à ses rapports d’investigation, ou, encore, de recommander à la coroner en chef que celle-ci ordonne une enquête publique », mentionne un communiqué officiel.
Code de déontologie
Selon le Code de déontologie des coroners, ces derniers sont maîtres de leur investigation et disposent d’une pleine indépendance pour la réalisation de leur mission. « De plus, comme l’investigation est un processus confidentiel, il n’y aura aucun commentaire additionnel d’ici à ce que le complément d’investigation soit terminé. »
Selon la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès, les coroners interviennent systématiquement lorsqu’un décès survient par suite de négligence ou dans des circonstances obscures ou violentes. Leur investigation a d’abord pour but d’identifier formellement la personne décédée. Elle vise également à établir le plus précisément possible la date et le lieu du décès ainsi que les causes probables et les circonstances de celui-ci.