Un imposant projet de 50 M$ pour la Maison du Saint-Rosaire

L’organisme à but non lucratif spécialisé en immobilier social Serviloge et la Congrégation des sœurs de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire de Rimouski lancent un projet de requalification de la maison-mère de celles-ci évalué à au moins 50 M$.

Alors qu’une première phase incluant 44 logements, un centre de la petite enfance et un investissement de 15 M$ est confirmée, on précisait cet après-midi en quoi consisterait le reste du projet qui s’échelonnerait sur cinq ou six ans. Par ailleurs, la Congrégation précise que le vœu des religieuses est de voir la maison mère devenir un lieu ouvert à la communauté rimouskoise, où leur mission d’éducation pourra se poursuivre sous d’autres formes. De plus, chaque religieuse voulant demeurer sur place pourra le faire.

Cinq pôles

Le projet s’articule donc autour des cinq pôles d’occupation suivants : -le couvent et la maison mère de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire; -un vaste complexe d’hébergement multigénérationnel et social; -un centre de soins de santé adapté aux besoins des personnes âgées; -un regroupement d’organismes à vocation sociale et communautaire; -un regroupement d’organismes à vocation culturelle, patrimoniale et éducationnelle.

La suite

Depuis 2019 Serviloge et la Congrégation travaillent avec différentes firmes professionnelles pour réaliser les études et les analyses qui permettent de juger de la faisabilité du projet et de documenter le plan d’affaires qui sera livré au printemps 2022. La direction de projet est assumée par un homme qui représente une valeur sûre : l’ancien directeur général adjoint de la Ville de Rimouski, Guy Dionne.

La firme d’architectes Goulet et Lebel a été mandatée pour mener à terme cette phase déterminante qui donnera un portrait complet des conditions pour la réalisation du projet. Les carnets de santé des bâtiments et des espaces extérieurs, les analyses de structure, de présence d’amiante, l’étude architecturale font partie des différentes études qui apportent l’éclairage essentiel à la réalisation du projet et sur différents enjeux.

Par ailleurs, pour Serviloge, le règlement sur la citation patrimoniale adopté en novembre 2021 par la Ville de Rimouski constitue une autre étape déterminante pour assurer la préservation des éléments patrimoniaux du site extérieur et du bâtiment.

Caractéristiques

Il est indéniable que la maison mère des Sœurs du Saint-Rosaire est un bâtiment patrimonial qui tient à cœur aux Rimouskois. Elle occupe une superficie de 400 000 pieds carrés et a été construite en quatre phases, depuis 1906. Ses équipements seraient mis en commun au profit de tous les occupants de l’édifice.

« C’est un bâtiment d’une valeur patrimoniale et historique remarquables. C’est l’un des derniers témoins du développement de l’éducation et de l’agriculture dans l’Est du Québec », indique le vice-président de Serviloge, Mario Canuel. « Le bâtiment comprend une vieille chapelle historique, servant aujourd’hui de lieu de rencontre; une grande chapelle de 1 000 places et un grand orgue, une vaste cafétéria dotée d’une grande cuisine institutionnelle, une buanderie de niveau institutionnel, de l’hébergement adapté pour les personnes en perte d’autonomie, un centre de soins longue durée aménagé selon les plus hauts standards de qualités et une multitude d’autres espaces et locaux pour différents usages », décrit-il.

300 logements

« Le bâtiment est situé dans un espace urbain de grande qualité de plus de sept hectares, comprenant deux grands vergers et de vastes espaces extérieurs de détente. C’est dans cet endroit remarquable que Serviloge veut déployer son projet. Les Sœurs du Saint-Rosaire vont dorénavant partager avec des laïcs des espaces qui étaient auparavant réservés à la congrégation. On parle ici de lieux communs de lieux communs d’hébergement, d’espaces de détente, de rencontre et d’animation socioculturelle. On parle aussi de services partagés. À long terme, le projet prévoit offrir près de 300 logements et chambres adaptés et adaptables avec des services alimentaires complets et de l’aide pour les personnes en perte d’autonomie », décrit monsieur Canuel.

« Dans la seconde phase (après les 44 unités de logements), un nouveau bâtiment d’environ 100 logements serait construit sur l’avenue Belzile, derrière la maison mère. Plusieurs chambres dans la partie Ouest de l’immeuble seront par la suite rénovées et réaménagées », précise aussi Mario Canuel.

Projet de société

« La requalification de la maison mère est une démarche en plusieurs phases qui permettra de répondre en partie à des besoins criants du milieu. La création de logements pour les personnes à revenu faible et vulnérables est au cœur de notre projet et reflète parfaitement les valeurs et la mission de Serviloge. Aujourd’hui nous sommes heureux de faire le point et d’informer la population sur l’avancement du projet porté par Serviloge et la Congrégation. La requalification de la maison mère du Saint-Rosaire est un projet de société où la confiance et l’appui du milieu font partie des conditions de sa réussite », commente la présidente de Serviloge, Francine Saint-Cyr.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) pourrait être un des occupants parmi les corporations envisagées comme locataires. De même, la garderie de 80 places sera également locataire de Servologe.

Désirs et réalité

« En accord avec toute la Congrégation, un désir fut exprimé : celui de voir notre maison mère devenir un lieu ouvert à la communauté rimouskoise et bas-laurentienne, un lieu où la mission pourra se continuer autrement, avec l’apport des laïcs intéressés. Serviloge, porteur d’une mission et des valeurs qui s’apparentent aux nôtres, a levé la main pour nous signifier son intérêt de réaliser avec nous un grand projet de requalification de la maison mère. Peu à peu, le projet prend forme et c’est avec joie que nous constatons que nos désirs deviendront réalité, c’est-à-dire faire de notre patrimoine un legs répondant à des besoins de la communauté Rimouskoise et à l’ensemble de la région Bas-Laurentienne », renchérit Soeur Marie-Alma Dubé, Supérieure générale de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire.