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Nouvelle de 19 h

Yves Lamontagne devient « ambassadeur » du Cégep de Matane

Il est promu conseiller pédagogique au recrutement international
Yves Lamontagne dans son travail d’enseignant. (Photo: courtoisie)

Un Rimouskois bien connu dans le secteur touristique à Rimouski, Yves Lamontagne, vient de mériter une nomination très importante au Cégep de Matane.

Depuis 2014 et jusqu’à maintenant, monsieur Lamontagne, 52 ans, enseignait en tourisme au Collège matanais et était coordonnateur de son département. Il devient à compter de jeudi conseiller pédagogique au recrutement international. Lui qui aime les voyages, il sera servi, puisque vous l’aurez compris, il sera appelé à se déplacer outremer car il travaillera à dénicher des étudiants francophones intéressés à étudier à Matane.

Le Cégep de Matane et ses enseignants en techniques de tourisme jouent un rôle économique très important pour la région, formant le personnel qui se retrouve la plupart du temps dans les bureaux d’accueil et d’information touristique municipaux, dans les restaurants, les sites touristiques, les campings, les hôtels, les sites d’interprétation, comme préposés à l’accueil, guides, moniteurs, etc.

Polyvalence

Ça adonne bien, puisque cela correspond pratiquement au parcours d’Yves Lamontagne, qui a fait preuve de polyvalence dans son cheminement professionnel. Il a travaillé notamment au développement des congrès chez Tourisme Rimouski, dans le même genre de fonction à l’Hôtel Navigateurs, responsable du service à la clientèle au parc national du Bic, a été directeur du marketing et des communications chez Bois BSL et a lancé un restaurant avec sa conjointe, Marie-Pierre Gendreau, Les Complices.

En pays de connaissance

« Je suis très fier de ma nomination, c’est certain, mais je dois dire que j’adore l’enseignement et que ça, ça ne change pas. Il fallait quelque chose de vraiment attrayant pour que je me laisse tenter. Depuis que j’enseigne à Matane, j’ai toujours enseigné à des Québécois, mais aussi beaucoup à des clientèles françaises. Que ce soient des étudiants qui venaient pour une seule session ou des étudiants qui avaient la possibilité de faire leur troisième année ici, de La Réunion ou de la France continentale, qui viennent deux ou trois ans, les attentes, les besoins, les craintes de ces clientèles, je les connais déjà », commente monsieur Lamontagne.

Le tiers des étudiants

Ce dernier confirme que 35% de la clientèle du Cégep de Matane provient de l’extérieur du pays, ce qui donne une idée de l’importance de sa nouvelle responsabilité.

« Le recrutement international a toujours été important pour plein de programmes du Cégep de Matane. Il y a de beaux défis à relever : aller en France, soutenir nos partenaires, essayer de convaincre des étudiants du Cégep de partir à l’étranger (NDLR : car il y a des échanges), ce qui peut vouloir dire développer d’autres partenariats encore plus serrés, représenter le Collège, etc. »

Secteur large

L’auteur de ces lignes a invité monsieur Lamontagne à nous parler un peu plus du personnel touristique formé à Matane et de sa contribution à l’industrie régionale.

« Quand on est diplômé, on peut faire à peut prêt tout : travailler en communication, dans l’hôtellerie; pour des attraits, sites et musées; ils ont une formation qui leur donne beaucoup de polyvalence. Souvent, les étudiants nous arrivent charmés par l’idée de travailler en tourisme, mais sans savoir exactement ce qu’ils veulent faire. C’est la beauté du tourisme comparativement à d’autres domaines. Il y a beaucoup de variété et on peut travailler à son compte ou pour une grande organisation. Ils découvrent ce qu’ils vont plus aimer en suivant leur formation avec nous. Je suis un bon exemple, étant passé au service à la clientèle de la Société des établissements de Plein Air du Québec (SÉPAQ) », raconte Yves Lamontagne.

L’industrie

On peut d’ailleurs s’attendre à voir de plus en plus de francophones d’un peu partout dans le monde travailler dans nos entreprises touristiques.

« En période de pénurie de main-d’œuvre, il n’est pas rare de voir de nos étudiants travailler dans des entreprises de services tout en poursuivant leurs études. La réalité en France est différente. Il n’y a pas cette pénurie de main-d’œuvre qu’on vit, ici. Les Français sont souvent attirés par nos grands espaces et par la grande ouverture d’esprit des Québécois et des occasions se présentent à eux. »

« Je continue de penser que la prochaine saison touristique va être excellente – je siège d’ailleurs au conseil d’administration du Site historique maritime de Pointe-au-Père – mais on recommence à entendre parler d’une possible nouvelle vague de COVID. Il faut espérer qu’on ne soit pas contraints d’appliquer encore des mesures sanitaires. Cette espèce d’esprit d’inquiétude continue de planer, mais on peut se rassurer en se disant que les Québécois et les autres clientèles ont envie de voyager et de revenir à une certaine normalité. Cependant, je crois qu’on n’est pas sorti de l’auberge, si je me fie par exemple à tous les appels qu’on reçoit notamment de municipalités qui veulent faire de l’accueil touristique. »

Première mission

La première mission d’Yves Lamontagne, comme représentant de tout le Cégep dorénavant, sera en France. « On a des partenaires dans presque toutes les régions de la France. Je serai probablement accompagné d’autres enseignants de différents programmes. J’espère pouvoir organiser des échanges un peu plus élaborés que d’aller recruter des étudiants là-bas. Je pense qu’on peut échanger nos expertises, surtout que dans un programme technique, on est plus collé sur le marché. D’ailleurs, en Europe, les études à l’étranger, c’est super fréquent et nous, on a encore beaucoup de chemin à faire dans ce domaine. »

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