Prendre un raccourci pour sauver du temps… en vitesse

Il y a des secteurs et des rues dans des quartiers résidentiels de Rimouski qui semblent inciter les automobilistes à la délinquance, en encourageant indirectement la vitesse.

Le Journal Le Soir s’est rendu aujourd’hui dans la partie la plus récente du district Saint-Pie-X, où un lecteur nous a signalé ce genre de problème sur la rue Mohammed El-Sabh, en particulier. Pour une raison difficile à expliquer (NDLR : nous diffuserons la réponse quand nous l’aurons avec plaisir!), alors que le boulevard Arthur-Buies est parsemé de panneaux d’arrêt, dont deux vis-à-vis celle-ci, en parallèle, il n’y a aucun panneau d’arrêt sur la rue Mohammed El-Sabh, entre la rue Pascal Parent et la rue Léonidas Sud.

Un lecteur qui semble apprécier nos reportages sur la circulation automobile et piétonne nous a écrit ce qui suit à ce sujet: « Voici le problème dans notre beau quartier résidentiel appelé le « nouveau développement », entre Léonidas Sud , Arthur-Buies, l’avenue Belzile et autres  …   J’habite la rue Mohammed El-Sabh depuis cinq ans, mais les logements sont là depuis 2011. La vitesse maximale dans toute cette zone résidentielle est limitée à 40 km/h depuis peu », mentionne ce citoyen.

Avant une catastrophe

« Mais certains automobilistes utilisent notre rue à des vitesses excessives (beaucoup + que 40 km/h)  pour éviter les panneaux d’arrêt du boulevard Arthur Buies. C’est un quartier avec des enfants, des familles, des personnes âgées… et des chauffards qui circulent très vite, pensant rattraper le « temps perdu ». J’ai demandé au service de Voirie de la Ville de faire le nécessaire pour ralentir ces chauffards en leur proposant des solutions : des dos d’âne (ralentisseurs au sol), des stops, des feux de circulation, un sens interdit… bref, une solution avant qu’il ne se produise une catastrophe!  La réponse a été « monsieur, allez porter plainte à la police. » Je ne souhaite pas porter plainte, ça ne servira à rien, mais je souhaite que la mairie trouve une solution constructive pour le bien des habitants du quartier », ajoute ce citoyen mécontent.

Pas de trottoir

Sur place, une femme faisant la promenade avec son chien confirme : « Il y a beaucoup plus de trafic d’habitude, qu’aujourd’hui, sur l’heure du midi. La vitesse est un problème et il y en a un autre : comme il n’y a pas de trottoir, c’est difficile pour la marche. » Et nous pouvons ajouter que les amas de neige sont importants et que la circulation est parfois serrée, même si des véhicules sont stationnés d’un seul côté. Les amas de neige nuisent aussi à la visibilité.

Un sur deux

Pour la vingtaine de minutes où nous avons été présents, sur 10 véhicules, la moitié semblait surpasser les 40 km/h pour sauver du temps. Difficile à dire sans radar, mais l’auteur de ces lignes s’est fait pousser dans le dos de manière impatiente, en roulant à cette vitesse.

Nids de poule sur le boulevard

La Ville de Rimouski a effectué quelques travaux de rapiéçage de la chaussée sur le boulevard Saint-Germain, entre la « côte des Pavages » et le Bic, sur la 132. La voie de droite (côté Nord) en direction Est-Ouest semble toujours la plus abimée. On voit des parties d’asphalte qui semblaient posées récemment (par leur couleur) se désagréger. Des réparations semblent ne pas avoir tenu. Il y a d’ailleurs des cônes de signalisation à certains endroits qui invitent les automobilistes à ralentir.

Virage à droite sur feu rouge

J’ai toujours été opposé à l’idée de permettre les conducteurs québécois de virer à droite sur un feu rouge en raison de leur entêtement généralisé. Voici la règle de conduite, pourtant claire et simple pour cette situation : on peut tourner à droite sur un feu rouge quand il n’y a AUCUN véhicule en vue dans la voie perpendiculaire de gauche.

Malgré qu’il y ait bel et bien des véhicules absolument et parfaitement visibles, à leur gauche, combien d’automobilistes effectuent fréquemment des virages à droite du type « bof, j’ai le temps », tous les jours et dans tous les secteurs, à Rimouski? Le carrefour du boulevard Saint-Germain et de la rue Lausanne est un endroit tout à fait approprié pour observer le non-respect de cette réglementation à répétition. Le Journal Le Soir a bien l’intention de consacrer un reportage à ce sujet dans les prochaines semaines.

D’ailleurs, son représentant a eu la très désagréable surprise de voir un véhicule lui « sortir dans la face » sur le boulevard Arthur-Buies, entre Léonidas et la montée Industrielle, vers midi 30. Vous savez, sur la série de feux du côté Sud de Wal-Mart? Nous avons dû freiner devant d’autres véhicules. Le conducteur était au volant d’une camionnette de service dotée d’une boîte, décorée aux couleurs d’une entreprise récréotouristique de La Mitis. Espérons qu’il se reconnaîtra et qu’il fera amende honorable, car la présence des autres automobilistes ne semblait vraiment pas le préoccuper!

Tricheurs

C’est aussi très facile de voir qu’il y en a qui « trichent » en tournant pendant le laps de temps entre les changements de feux. Phénomène fréquent au carrefour Jessop/Léonidas.

Sur l’autoroute 20

Pour le retour à la maison, district du Bic, nous avons emprunté l’autoroute 20. Quelques autres observations méritent d’être partagées. Premièrement et curieusement, il n’y a que très peu de nids de poule sur la 20, entre la montée Industrielle et commerciale et la sortie de la 132 au Bic. Bizarre, non? La circulation est pourtant importante. Est-ce qu’une vitesse plus élevée aurait une influence sur les nids de poule? Ou est-ce que la qualité du pavage n’est pas la même qu’en ville?

On a aussi roulé derrière un conducteur qui semblait trop craintif pour circuler sur l’autoroute, alors que sa vitesse ne cessait de ralentir et d’augmenter, entre 82 km/h et 99 km/h. C’est non seulement agaçant, mais surtout dangereux. D’autant plus que le véhicule était moderne et sans doute équipé d’un régulateur de vitesse.