L’ancien président de QuébecTel n’est plus
Gilles Laroche est décédé à 84 ans, samediL’ancien président d’un fleuron de l’économie régionale, QuébecTel, aussi connue sous le nom de Québec-Téléphone, Gilles Laroche, est décédé samedi dernier à 84 ans.
Durant ses années à Québec-Téléphone/QuébecTel, seconde compagnie de téléphonie en importance au Québec, il fut président et chef de la direction de 1992 à 1998, ainsi que président du conseil d’administration de 1994 à 2000. Il est mort du cancer, neuf mois après avoir appris qu’il en était atteint.
« Gilles Laroche est né à Coaticook, dans les Cantons de l’Est. Il a fait ses études primaires à l’école de rang, ensuite à l’école du village jusqu’à sa 9e année. Après avoir complété une grande partie du cours classique, devenu au fil des ans le cours latin-sciences, il opte pour les sciences en faisant sa formation d’ingénieur à Polytechnique. En 1963, à la suite de ses études, ne se voyant pas vivre dans les grandes villes, il cherche plutôt un emploi en région. C’est comme ça qu’il aboutit à Rimouski en tant qu’ingénieur au siège social de Québec-Téléphone/QuébecTel », explique une biographie préparée par sa fille Isabelle à l’occasion de la remise du prix Alcide et Marcellin de l’Association des Laroche d’Amérique en 2017.
En cours de route
« J’étais en route vers Sherbrooke, où il était hospitalisé à l’Hôtel-Dieu, samedi, pour lui dire adieu, mais je n’ai pas eu le temps de me rendre. Il est décédé vers 10 h. Il résidait toujours à Coaticook, sa ville natale, où il est retourné vivre avec ma mère après sa retraite. Il avait cependant gardé une résidence dans la région de Rimouski, à Sainte-Luce. Il a conservé beaucoup d’amis à Rimouski. Papa avait 84 ans et il aurait eu 85 au mois d’août prochain. Il était très affaibli, mais il a gardé « toute sa tête », jusqu’à la fin. On s’est vus la dernière fois l’été dernier, en juillet, avec ma mère et ça a avait été une super soirée. Ça a été fantastique, on a ri et on a partagé beaucoup de choses », confie un de ses fils résident de Rimouski, Frédéric.
La cérémonie d’adieu se déroulera en Estrie, mais Frédéric Laroche signale qu’on tentera de fournir un lien pour la suivre via Internet. « Nous savons que mon père a encore beaucoup d’amis à Rimouski et nous ne les oublions pas. »
Homme bon et juste
« J’aimerais qu’on se souvienne de mon père comme d’un être bon et juste, comme père, mais aussi comme dirigeant d’entreprise. J’ai eu la chance, contrairement à mon frère et mes sœurs, de vivre dans la résidence familiale un peu plus longtemps avec mes parents. Ça m’a permis d’être plus près de Gilles. J’ai vécu plein de choses avec lui, notamment la transition qu’il a dû organiser à la suite de l’achat de QuébecTel par TELUS. Il s’est tourné vers TELUS parce qu’Il savait que si c’était Bell qui achetait, il n’aurait resté qu’une cinquantaine d’emplois à Rimouski plutôt que plus de 1 000. J’ai été un témoin privilégié de cet épisode et je sais qu’il y tenait sincèrement. C’est un peu le fait saillant de sa carrière. Le temps lui a donné raison », mentionne Frédéric Laroche.
Profité de sa retraite
« Je sais aussi qu’il aimait beaucoup la région de Rimouski et qu’il a su profiter de sa retraite des 20 dernières années, notamment en effectuant des voyages culturels qu’il affectionnait particulièrement. Gilles a eu une belle vie, une très belle vie. Il a eu quatre enfants et sept petits-enfants. Il aurait été arrière-grand-père pour la première fois prochainement, puisque la fille de mon frère est enceinte. Au moins, il l’a appris avant de nous quitter. »
« Nous souhaitons remercier les gens qui nous ont offert de nombreux témoignages de sympathie depuis samedi. Il lui arrivait encore, souvent, de croiser des gens qu’il connaissait au centre commercial le Carrefour, notamment. Il se souvenait des noms des gens avec qui il avait travaillé ou connu autrement. Il était mordu de pêche et il y allait avec des amis de Rimouski, dont René Bélanger », note enfin Frédéric.
Dans le deuil
Gilles Laroche laisse notamment dans le deuil sa conjointe Marie-Claire Petitgrew, infirmière, qu’il a rencontrée dans la région, à Trois-Pistoles; ses filles Caroline et Valérie, ses fils Frédéric et Claude, ses sept petits-enfants, parents et amis.