Carol-Ann Kack se dissocie du « mouvement des cagoulés »
« Ce n’est pas le genre d’action qu’on encourage »La candidate de Québec Solidaire dans Rimouski, Carol-Ann Kack, se dissocie du « mouvement des cagoulés », ce groupe d’une trentaine de personnes qui a manifesté devant le conseil municipal en faisant grand bruit, la semaine dernière.
Les personnes présentes disaient vouloir des réponses concernant la crise du logement et la crise du climat. Elles soutenaient avoir eu recours aux cagoules pour avoir plus d’écoute. Le maire, Guy Caron, leur a demandé de se découvrir si elles voulaient faire des commentaires, par respect pour le décorum d’une assemblée régulière du conseil municipal. Les manifestants ont refusé et finalement été expulsés par la police.
Déduire
Vendredi dernier, une personnalité respectée des milieux artistique et socio-économique, Eudore Belzile, a publié une lettre ouverte dans nos pages, invitant le mouvement des cagoulés à s’afficher au grand jour pour gagner en crédibilité. Son commentaire a fait l’objet de beaucoup de réactions positives sur la page Facebook du Journal Le Soir, sauf quelques-unes, provenant de toute évidence de membres du mouvement des cagoulés et/ou de sympathisants de Québec solidaire.
D’autres publications à ce sujet ont été largement commentées. Certains recoupements sont faciles à faire. Des noms familiers y sont associés. Des « pour » les cagoulés fournissent leur vrai nom, mais d’autres ne fournissent pas leur vrai nom ou se cachent derrière un pseudonyme.
Il y a lieu de se questionner, car QS est le parti le plus à gauche et les cagoulés se disent de la gauche.
D’accord?
Un lecteur du Journal Le Soir, Régis Saint-Laurent, a posé directement la question : « Peut-on en déduire que Carol-Ann Kack – Québec solidaire Rimouski est d’accord avec les cagoules ? »
En entrevue avec le Journal Le Soir, madame Kack se dissocie du mouvement des cagoules. La candidate a d’ailleurs été l’hôtesse de la porte-parole de QS, Manon Massé, en fin de semaine.
« Ce n’est pas le genre d’action qu’on encourage. On fait de la politique provinciale et j’ai choisi mon camp. Notre façon de faire est de mobiliser les gens. On a fait du porte-à-porte toute la fin de semaine avec Manon Massé pour parler de nos solutions contre la hausse du coût de la vie, pour le logement à Rimouski. Moi, je suis « dans » la rencontre avec les gens pour discuter et expliquer nos positions. Mon champ d’action, c’est la politique provinciale. Le type d’appel à l’action que nous on fait, c’est celui d’aller à la rencontre des gens. On se dissocie de ce groupe; on ne sait même pas qui en fait partie et ce n’est pas le genre d’action qu’on encourage. »
500 membres
« On est rendu à 500 membres chez Québec solidaire, à Rimouski. Nous, notre travail, c’est de mobiliser nos membres pour faire de l’action politique de Québec solidaire et de ce qu’on veut atteindre comme objectifs et de ce qu’on entend faire pour gagner les prochaines élections. S’il y a des membres qui participent à d’autres mobilisations, c’est difficile de savoir ce qu’ils font et, bien honnêtement, je ne sais pas qui faisait partie de la manifestation au conseil municipal. Je ne sais même pas combien il y avait de personnes. Je me concentre à travailler fort sur ma campagne électorale. »
Un symptôme
« C’est quand même un symptôme que les gens sont inquiets et que l’urgence climatique les fait réagir. Ici, à Rimouski, ça fait plusieurs dossiers que les gens ne sont pas contents de l’immobilisme de la Ville. Mais, moi, ce n’est pas le genre d’intervention que je soutiens. On n’est pas derrière ça. Nous étions occupés la semaine dernière à organiser la visite de Manon. Ça fait trois fins de semaine qu’on a des députés, ça fait qu’honnêtement, j’ai d’autres chats à fouetter. Je ne sais même pas vraiment ce qui se passe de côté-là. Par contre, il faut se préoccuper de l’urgence climatique et il faut aider les villes et municipalités à poser les bons gestes. En ce sens, ce qui se passe dans les villes et municipalités m’intéresse et c’est à l’Assemblée nationale que j’ai envie d’y travailler », fait remarquer madame Kack.
En vidéo
L’assemblée du conseil municipal de lundi dernier est maintenant disponible en vidéo sur la page Internet de la Ville de Rimouski. La scène où les policiers sont entrés pour arrêter les manifestants a été coupée, car l’assemblée avait été suspendue. Toutefois, on assiste à leur arrivée, à la levée de l’assemblée à la 36e minute et à quelques échanges avec le maire.