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Le Conseil du patronat dépose ses recommandations

Sur la réforme de l'Assurance-emploi
Le sort de milliers de travailleurs est en jeu. (Photo: Unsplash photos)

Dans le cadre de la seconde phase des consultations sur la réforme de l’assurance-emploi (RAE) du Canada, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a déposé un mémoire reflétant la position des employeurs.

« Le régime doit être simplifié et refléter l’évolution du marché du travail, les changements technologiques et la transition vers une économie plus verte », soutient le CPQ.

« La réforme du régime d’assurance-emploi doit prendre en considération les défis économiques auxquels font face les entreprises canadiennes. Il faut tenir compte de la compétitivité de nos entreprises et de leur capacité à soutenir financièrement ce régime. Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, il faut s’assurer que la nouvelle mouture représente le juste équilibre entre la nécessité de soutenir les travailleurs tout en veillant à ce que le programme soit financièrement viable et favorise un retour sur le marché du travail », affirme Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Pour le Conseil, « Le régime d’assurance-emploi est un important programme de protection temporaire contre la perte d’emploi. Il importe d’assurer son efficacité et sa pérennité financière permettant de soutenir les travailleurs pendant les périodes de transition. »

Recommandations

Parmi les recommandations, le CPQ propose de :

  • S’assurer que les modifications qui seront apportées au RAE permettent de conserver la mission première, soit celle de fournir une assurance en cas de perte d’emploi et d’augmenter l’employabilité des demandeurs d’emploi ;
  • D’effectuer une analyse de coûts pour chaque modification afin de bien en évaluer l’impact non seulement sur le financement du régime et sur les cotisations des employeurs et des travailleurs, mais également sur la compétitivité des entreprises et sur la croissance économique;
  • Faire en sorte que le gouvernement soit imputable de rembourser le déficit du fonds de la RAE, généré par ses allégements;
  • Ramener l’assurance-emploi au principe de base consistant à fournir un soutien temporaire en cas de perte involontaire d’emploi. Advenant un élargissement de ce principe, le CPQ est d’avis qu’il faudrait prévoir une cotisation gouvernementale à la RAE.
  • Mettre en place des mécanismes pour respecter la capacité des parties prenantes à contribuer au régime;
  • Faire en sorte qu’un éventuel programme pour les travailleurs automne soit à l’extérieur du RAE;

« Au CPQ, nous croyons aussi que la réforme peut s’avérer être un levier pour la formation des travailleurs. Les employeurs se montrent ouverts à une augmentation des prestations et à leur durée si elles pouvaient servir d’incitatifs à suivre des formations ou à supporter les employeurs dans leurs efforts de formation », indique monsieur Blackburn.

Modernisation

Rappelons que la modernisation du régime d’assurance-emploi est un chantier annoncé depuis le dépôt du dernier budget en avril et réclamé par de nombreux partis et organismes. La ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap, Carla Qualtrough, a le mandat de déposer un plan à long terme d’ici la fin de l’été.

Le CPQ travaille en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes telles que les syndicats et le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). D’ailleurs, le CPQ avait cosigné une lettre ouverte en avril dernier avec le CNC sur les principes devant se retrouver dans la réforme.

Consultez le mémoire du CPQ.

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