La 20: pour en finir une fois pour toutes
Encore une priorité pour la Chambre de commerce et de l'industrie Rimouski-NeigetteLa Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette n’en démord pas. Le perpétuel dossier du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski doit se régler une fois pour toutes.
Dressant sa liste de priorités en vue du scrutin du 3 octobre prochain, l’organisme socio-économique interpelle à nouveau les différents partis et candidats régionaux sur cette épineuse saga qui n’en finit plus.
Bien que le prolongement de la 20 fût réintégré au Plan québécois des infrastructures (PQI) en mars dernier, le gouvernement Legault a pris trois ans et demi pour concrétiser sa promesse électorale de 2018.
Avant sa victoire, la CAQ avait certifié qu’elle le ferait dans les 100 premiers jours de son mandat. La réinscription de la 20 au PQI permet maintenant de mener de nouvelles études économiques et environnementales sur le projet.
Or, avant son retrait par les libéraux de Philippe Couillard en 2015, lui préférant le prolongement de l’autoroute 85 entre Rivière-du-Loup et le Témiscouata, trois tracés avaient été élaborés pour compléter les 47 kilomètres séparant Notre-Dame-des-Neiges et le district Bic.
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement s’était aussi penché sur le projet, en plus des autres prospections réalisées sur le terrain.
« Des avancées significatives doivent s’observer afin de rendre nos déplacements sécuritaires, stimuler notre économie et amener notre région à être plus attractive », martèle la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette dans un communiqué.
La pointe de l’iceberg
L’autoroute 20 demeure la pointe de l’iceberg dans tout le grand dossier de l’amélioration du transport au Bas-Saint-Laurent. Selon la Chambre, la région a été laissée pour compte dans les dernières décennies, surtout par rapport aux infrastructures et aux services offerts.
« Un plan clair pour qu’une traverse fiable vers la Côte-Nord soit disponible doit s’insérer dans les plans du gouvernement. Rimouski est également le pôle économique bas-laurentien. En ce sens, il est inconcevable qu’elle soit privée d’un lien fiable la liant vers la Côte-Nord alors que nos deux économies ont un énorme intérêt à collaborer. Nous l’avons constaté dans les dernières années, il est devenu très difficile pour un opérateur privé d’offrir un tel service sans aide du gouvernement provincial alors que les autres traverses régionales ont un financement substantiel les aidant à fonctionner », insiste la Chambre.
Ces deux dossiers se combinent en plus à un transport aérien difficile, un service de transport ferroviaire déficient et une complexité accrue des citoyens de se déplacer à l’intérieur même de la région.