Le conseiller de Saint-Germain prend parti
Des collègues le déplorentLe conseiller du district Saint-Germain à Rimouski, Philippe Cousineau Morin, annonce aujourd’hui qu’il appuie la candidature de Maïté Blanchette Vézina, de la Coalition Avenir Québec (CAQ).
Des membres du conseil municipal de Rimouski parmi les plus expérimentés ne sont pas à l’aise avec la prise de position de leur jeune collègue élu en novembre dernier.
On invoque le principe selon lequel toutes les personnes candidates sont investies dans leur communauté –ce qui fait qu’on risque de travailler avec elles à l’avenir- et celui selon lequel il faudra entretenir de bonnes relations avec celle ou celui qui sera élu, peu importe lequel.
Appui enthousiaste
« C’est avec enthousiasme que j’appuie la candidature de Maïté Blanchette Vézina qui se présente pour la Coalition Avenir Québec à l’élection québécoise du 3 octobre prochain dans Rimouski. Je l’ai connue dès mon retour en région : elle est résolue, fonceuse, nationaliste et, surtout, d’une grande écoute. C’est la meilleure candidate pour Rimouski avec son expérience de mairesse (NDLR: De Sainte-Luce), son engagement auprès des milieux sociaux et communautaires et sa préoccupation pour l’environnement que nous laisserons à nos enfants. »
« Je sais qu’elle sera là non seulement pour les citoyens, les entreprises, pour notre centre-ville et pour les familles du grand Rimouski, mais qu’elle travaillera d’arrache-pied à l’Assemblée Nationale pour faire du Québec de demain un monde meilleur. Le 3 octobre, je vote Maïté Blanchette-Vézina de la Coalition Avenir Québec », a déclaré monsieur Cousineau Morin sur sa page Facebook, sur laquelle il a d’ailleurs été vertement critiqué.
« Erreur de débutant »
Le Journal Le Soir est sur le dossier depuis hier. Un membre du conseil nous a d’abord déclaré sous le couvert de l’anonymat que le conseiller de Saint-Germain a « commis une erreur de débutant ». Nous étions alors en attente d’une confirmation de la décision de monsieur Cousineau Morin qui nous a répondu ce midi.
« Je ne l’aurais pas fait »
« À chacun ses choix, mais personnellement, ce n’est pas une chose que j’aurais fait. En tant qu’élu municipal, je pense qu’il faut se montrer ouvert à travailler avec quiconque sera élu au provincial et dans ce sens-là, je préfère demeurer discret sur l’identité de la personne pour laquelle je vais voter », confie le conseiller du district Sacré-Cœur, Sébastien Bolduc.
« Ne pas s’ingérer »
« Je suis à l’aise avec le fait que c’est tout à fait légal, mais dans le cadre de nos fonctions au conseil municipal, je n’aimerais pas qu’un député vienne s’ingérer dans les affaires de la Ville. Je n’aimerais non plus qu’un député vienne s’ingérer dans ma campagne électorale municipale. Et jamais un candidat provincial ou fédéral ne me verra m’ingérer dans sa campagne, parce que je serai appelé à travailler avec l’un d’entre eux », renchérit Jocelyn Pelletier, du district Saint-Robert.
Plus loin
« Il faut voir plus loin que le 3 octobre. Non seulement pour les relations député-conseil, mais aussi parce que les personnes candidates sont investies dans notre communauté et que nous pourrions être appelées à collaborer avec elles, aussi. J’ai toujours refusé de dévoiler mes orientations politiques propres, depuis que je suis conseiller municipal et je crois que c’est bien ainsi », commente aussi monsieur Pelletier.
Nous avons aussi sollicité l’avis du maire, Guy Caron, mais nous n’avions pas reçu de ses nouvelles au moment de la tombée de cet article.