Donner une chance aux « mocktails »

À la suite d’une vaste enquête réalisée l’année dernière par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, rapportant qu’au Bas-Saint-Laurent, les consommateurs sont sous la moyenne québécoise au niveau de la fréquence de consommation d’alcool, le Journal s’est entretenu avec la nouvelle directrice générale d’Éduc’alcool, madame Geneviève Desautels pour discuter des alternatives aux boissons alcoolisées.

Le but de cette enquête est de déterminer ce qui devrait être fait, par région, pour tenter de régler certains enjeux de consommation d’alcool.

« Tous les deux ans, on demande à la firme CROP de faire un sondage dans les différentes régions du Québec, sur la consommation d’alcool, en lien avec différentes thématiques. On cherche à savoir si au-delà de nos campagnes de masses, si on peut intervenir différemment dans les régions, pour peut-être régler certains enjeux », explique madame Desautels.

 « Effectivement, au Bas-Saint-Laurent, on s’est rendu compte que sur plusieurs dimensions, ça va assez bien. »

L’alternalcool

L’enquête rapporte d’ailleurs qu’au Bas-Saint-Laurent, 57 % des résidents consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus, ce qui est sous la moyenne (60%). Ainsi, si la situation est acceptable dans la région, ce n’est pas pour autant que l’organisation estime qu’il n’y a pas de travail à faire.

« Ce qu’il nous reste à faire, c’est d’intégrer, par exemple, ce que l’on appelle un outil alternalcool. C’est-à-dire des « mocktails », des cocktails sans alcool, de les inclure dans les mœurs. Si on les inclut dans les mœurs, cela fait en sorte qu’au courant d’une soirée, si je prends un verre avec alcool et un verre sans alcool et que j’alterne de cette façon, je ne me sens pas plate comme si je prenais de l’eau – bien que de l’eau c’est parfait aussi – mais si j’ai envie d’avoir autre chose que de l’eau. En plus, ça vient diminuer ma consommation d’à peu près la moitié. Si des gens souhaitent, par choix, consommer moins d’alcool, il y a une belle occasion et ces gens ne seront pas mis à part. »

Ce n’est pas non plus le choix qui manque, puisque sur le site d’Éduc’alcool, il y a plus de 165 recettes de « mocktails. » De plus, pour ceux et celles qui ne souhaitent pas pour autant se lancer dans la confection de « mocktails », madame Desautels rapporte qu’il est également possible de se procurer des produits de qualité, sans alcool, sur le marché.