10 jours pour régler un dossier qui traîne depuis trois ans
Défi lancé aux candidatsUn ancien élu municipal à la carte de visite bien remplie, Gilbert Pigeon, lance un ultime défi au prochain député de Rimouski et par le fait même aux présents candidats aux élections provinciales : régler en 10 jours un dossier qui traîne depuis trois ans.
Un dossier qui est en lien avec un des thèmes les plus importants de la campagne électorale, le plus criant à Rimouski : la pénurie de logements et l’importance de financer des logements sociaux.
En 2013, la Municipalité de Saint-Eugène et le maire Pigeon ont consenti à un projet de six unités de logements sociaux pour cette communauté de 400 âmes, en passant par le programme Accès logis.
« Le projet s’est bien déroulé et les administrateurs des Habitations Nicolas-Rioux de Saint-Eugène, dont je suis toujours président, ont décidé de déposer un autre projet à Accès Logis, pour six autres unités d’habitation, en 2017. Il n’a été accepté qu’en 2019. On avait déjà mis en branle cette seconde phase. Le second projet a bien été accepté, mais croyez-le ou non, il n’y a toujours absolument aucun travaux d’entrepris. »
Plein d’urgences!
« Les trois ans de retard sont en partie le fruit de la crise sanitaire, mais surtout dus à toutes les contraintes administratives que l’on a dû traverser. Il y a également eu toute la crise du marché immobilier qui a compliqué les dossiers hypothécaires et notariaux. Il a fallu revoir les subdivisions des terrains. Sur un montage financier de 1,57 M$, il ne manque que la contribution du fédéral, de 162 500 $. Il semble que nous n’aurons cette confirmation que d’ici deux mois. »
Il y a 20 ménages en attente actuellement et d’autres s‘ajoutent. La Municipalité est engagée pour 200 000 $ dans une décision adoptée sous la dernière administration Pigeon.
« Nous avons aussi, dans ce montage financier, une somme de 72 000 $ que nous risquons de perdre, qui est rattachée à un programme d’habitation de la COVID géré par la MRC, lequel vient à échéance en décembre. Si on n’est pas dans la construction cet automne, nous risquons de ne pas l’avoir. Autre urgence : l’entrepreneur général est retenu, mais il nous a donné le 14 octobre comme date de non-retour, car il a lui aussi des échéances à respecter. Lui, il attend l’engagement définitif et c’est la SHQ qui donne l’engagement définitif », résume monsieur Pigeon.
Le défi
« Je lance le défi à notre futur.e député.e de régler ce dossier à partir du Jour Un de son mandat, ce qui lui donnerait 10 jours pour le faire. Avec ma vaste expérience politique, je sais que c’est pratiquement impossible, mais je tente ma chance auprès des candidats », dit celui qui compte 34 ans comme maire, quatre ans comme conseiller, trois mandats de préfet de la MRC Rimouski-Neigette et de nombreuses implications à la Fédération québécoise des municipalités (FQM).
Écoeurement
« Je suis aussi président des Habitations populaires de l’Est et je dis qu’il faut absolument assouplir toutes ces démarches pour le logement social, qui ont de quoi susciter l’écoeurement de personnes qui s’impliquent dans des organismes à but non lucratif pour le bien de la collectivité. Ça prend des gens patients! Si je tiens compte du fait que les chiffres de ce projet ne sont pas à jour et qu’il retarde, cela risque de coûter de plus en plus cher à nous tous pour le concrétiser. »
« Je demande à ce que les règles du programme Accès Logis et de la Société d’habitation du Québec (SHQ) soient assouplies, de même que toutes les procédures visant à faciliter l’accès au logement social et/ou accessible. Ainsi, pourquoi le montant qu’il nous manque du fédéral ne pourrait pas être avancé par la SHQ? », se demande monsieur Pigeon.