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L’école Paul-Hubert en démocratie

La place publique de l’école a été aménagée pour accueillir les jeunes électeurs (Photo: journallesoir.ca, Véronique Bossé)

L’école secondaire du Paul-Hubert tient cette semaine une simulation d’élections pour ses élèves, pour leur permettre de mieux comprendre le système et ses organisations, dans le cadre des élections provinciales de la semaine prochaine.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’école se prête au jeu : « Nous avons organisé les premières élections probablement en 2008 ou en 2010. Ça remonte à l’époque où Jack Layton était aux élections pour le NPD. Ç’a tellement bien marché que depuis, à chaque élection, tout le monde veut que l’on le refasse, parce que ça donne un prétexte pour parler de politique en classe », explique l’enseignant en mathématiques de l’école Paul-Hubert, monsieur Nicolas Cantin.

Une pratique évolutive

La démarche de l’école s’est toutefois améliorée avec les années, puisque désormais, les différents partis sont présentés avant la simulation.

« C’est l’occasion de présenter les différents partis et les différents programmes, sans pour autant inciter les jeunes à voter pour un parti plus qu’un autre. C’est vraiment dans le but d’emmener un débat d’idée, un débat de fond », poursuit l’enseignant.

Sarah-Jeanne Marquis, une élève de secondaire 5 explique le processus mis en place dans son cours de Monde contemporain : « Je ne sais pas si c’est la même chose partout, mais de notre côté, ce que nous avons fait, c’est que les élèves ont dû faire leur propre recherche d’après un parti pigé au hasard. C’est intéressant parce que tu peux faire tes propres recherches, mais je crois que dans certaines autres classes, il était question d’un cours plus magistrale où l’enseignant présentait les programmes de chaque parti.  

Elle ajoute qu’elle considère tout de même important d’aller chercher des informations supplémentaires pour se faire une bonne idée des partis.

Refléter la réalité

Outre la présentation des partis et les discussions politiques, le but de l’exercice est vraiment de donner une chance de vivre un premier contexte d’élections.

« Les jeunes sont contents de pouvoir faire cet exercice démocratique. Nous sommes les futurs votants dans deux ans et nous devrons alors le faire pour de vrai, alors c’est bien de commencer plus tôt, parce que c’est une bonne habitude à prendre », explique Sarah-Jeanne.

« Il ne faut jamais oublier qu’à l’école, nous avons de futurs votants. On a aussi des élèves qui ont déjà le droit de vote parce qu’ils sont en adaptation scolaire et ils ont donc 18 ans. En venant faire cette pratique, en apprenant comment ça fonctionne, ils sont moins stressés d’aller au bureau de vote des adultes. Ç’a nous permet donc de les préparer et c’est vraiment intéressant », ajoute Nicolas Cantin.

Aucun élève n’est cependant forcé de participer à cette activité. Monsieur Cantin rapporte d’ailleurs que le taux de participation est – de façon générale – de 80 % à 85 %.

Des résultats évocateurs

Les résultats ne pourront être dévoilés avant le 3 octobre, à la fermeture des bureaux de vote adultes, parce que cette activité est considérée comme un sondage, dans la semaine précédant les élections.

« Les élèves votent souvent comme le comté : un organisateur qui mettrait la main sur les résultats auraient une bonne idée de qui va gagner. Il n’y a pas une grosse différence entre le vote des jeunes et celui des adultes », conclut l’enseignant.

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