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« Chasseur Responsable Reconnu » attire des chasseurs et modifie certains comportements

Le programme de formation « Chasseur Responsable Reconnu », initié cette année par la ZEC-BSL, dont son président Guillaume Ouellet; ci-dessus, vise essentiellement à assurer la pérennité d’un cheptel orignal en déclin, éviter les mauvais tirs, favoriser la relève, responsabiliser et sécuriser les chasseurs, en périodes de chasse des grands gibiers. Le président accompagne ici sa nièce Julianne Dugas, lors d’une précédente saison de chasse. (Photo Courtoisie Guillaume Ouellet

Le formateur du projet-pilote « Chasseur Responsable Reconnu (CRR) », sur la Zec Bas-Saint-Laurent, Marius DeChamplain, estime que cette première expérience est un succès, et que la formation devrait même être « exportée » dans les 62 autres territoires du Réseau Zec.

En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », l’expert en balistique et auteur d’un guide pratique sur la chasse avec arc et arbalète, se dit aussi très satisfait de la forte participation des 2 167 chasseurs. Plusieurs d’entre eux ont suivi les deux formations arc-arbalète et arme à feu. Et aussi de leur grand intérêt à participer à ce projet-pilote qui vise à sensibiliser le chasseur à adopter des comportements respectueux envers le grand gibier; tirs efficaces dans les zones vitales, et à réduire le nombre d’orignaux victimes d’un mauvais tir, blessés et non retrouvés.

Corrections, constations

Cette formation a aussi permis de corriger des comportements de chasseurs, et leurs tirs!

Rappelons que la ZEC-BSL récompensait les chasseurs inscrits à CRR, en leur permettant de bénéficier d’une réduction de 200$ sur le coût du forfait orignal complet; arc-arbalète, arme à feu, incluant la poudre noire, et de 100 $ pour un seul engin de chasse.

Lors de ces formations, entre le 19 mai et le 5 septembre, Marius DeChamplain a constaté que presque la moitié des archers et arbalétriers surestiment la portée de leur arme. Et qu’ils sont nombreux à ne pas évaluer les distances correctement.

Plusieurs tests de tir réalisés avec des flèches ou des balles d’armes à feu ont été effectués et selon le formateur, les participants ont constaté que la informations reçues étaient vraiment pertinentes

En entrevue à « Rendez-Vous Nature », Marius DeChamplain raconte qu’il a identifié des comportements qui devaient être corrigés, après des test pratiques sur cibles. Plus de 48.1% des arbalétriers et 54 % des chasseurs avec arme à feu s n’ont pas atteint la zone vitale lors du test de tir à 20 m ou 50 verges, même avec un appui avant.

Flèches et balles différentes

À quelques reprises, le formateur responsable a constaté que des chasseurs se présentaient au Club de tir Bas-Saint-Laurent avec des balles autres que celles utilisées pour la chasse. « À ne pas faire. C’est très important que ce soient les mêmes balles, à l’ajustement comme en situation de chasse », dit-il. Même constat chez les archers et arbalétriers avec des flèches de pratique et de chasse, et de pointes différentes.

Marius DeChamplain soutient que l’archer, l’arbalétrier et le chasseur avec arme à feu, doivent utiliser des flèches et des balles de qualité, des engins bien ajustés et pratiquer leurs tirs très souvent, régulièrement.

La formation CRR aurait contribué à former des chasseurs mieux renseignés sur leurs engins de chasse dans le respect des grands gibiers convoités. Alors que l’on constate une baisse du cheptel orignal, cette formation devrait réduire de façon substantielle le nombre de bêtes ciblées, blessés et non retrouvées; 92 recherches avec des chiens de sang en 2021 Et améliorer le succès de chasse en compensant par la récolte du grand gibier ciblé correctement.

Détails en entrevue

Marius DeChamplain, est en entrevue exclusive cette semaine à « Rendez-Vous Nature », dès ce 1er octobre, diffusée à travers les ondes de 28 stations de radio en Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, dans Les Laurentides, Lanaudière, Mauricie, au Saguenay – Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec, Abitibi-Témiscamingue, Port-Menier (Île d’Anticosti) et Nord du Nouveau Brunswick, et aux Îles-de-la-Madeleine. Toutes les émissions sont reprises chaque lundi en balado à rendez-vousnature.ca.

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