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Grosse journée… et grosse saison!

Le golf ne serait pas en si mauvaise santé
Le Club Les Saules a accueilli plus de joueurs, cette année, selon son directeur. (Photo: archives)

L’industrie rimouskoise du golf ne serait pas en crise malgré les épreuves des dernières années, même s’il y a moins de professionnels pour faire de la formation.

Il est terminé le temps où tous les clubs de golf avaient leur professionnel/gérant/enseignant pour gérer l’ensemble des activités, la boutique et la formation. Alors comment former une relève? Par ailleurs, le Club de golf de Val-Neigette a été mis en vente le 12 septembre. Cependant, son propriétaire, Pierre Roy, n’a pas justifié cette mise en vente par une baisse des affaires, mais par son désir de prendre une vraie retraite en l’absence d’une relève.

Des golfeurs rimouskois nous ont signalé moins d’achalandage sur leur parcours cette saison, mais aujourd’hui, 4 octobre, nous avons vu des mordus sur les allées de deux parcours se trouvant sur notre itinéraire. Le stationnement du Club Les Saules était pratiquement plein, tout comme celui du Club de la Rivière-Hâtée grouillait d’activité.

Hausse

S’il en est un qui est loin de s’inquiéter pour l’avenir du golf, c’est le directeur général du Club Les Saules, David Beaudry, qui parle d’une très bonne saison : « Ça a vraiment très bien été. On a vu une augmentation significative du nombre de membres; la boutique est en croissance; il y a plus de parties de golf jouées. C’est encore une fois une année satisfaisante et d’amélioration, pour nous. »

Selon monsieur Beaudry, l’absence d’un professionnel à temps plein n’empêche pas de former une relève.

« On la confie à des membres désireux de s’impliquer, qui tiennent des cliniques de formation pour les jeunes. On n’a pas nécessairement besoin d’un professionnel quand on veut enseigner la base du golf aux enfants. On a besoin de joueurs d’expérience qui maîtrisent les connaissances de base. Pour la clientèle adulte, on a remarqué de moins en moins de demandes pour les cours de golf. Les gens jouent plus pour le plaisir que pour la performance, mais aussi, les capsules vidéo conseil des professionnels sont facilement accessibles par le Web. »

 « Les golfeurs, une fois qu’ils ont la base, préfèrent être sur le terrain. Ils sont autodidactes et préfèrent souvent investir ailleurs. Par contre, on a trouvé une façon de combler la demande qui reste l’année dernière en faisant appel à un professionnel de l’extérieur, Jérôme Blais », estime monsieur Beaudry.

Nous n’avons pas été en mesure de joindre d’autres dirigeants de clubs.

Combler

Par ailleurs, monsieur Blais, qui a développé une clientèle dans l’Est du Québec et le Nord-Est  du Nouveau-Brunswick, se décrit lui-même comme un professionnel « golf-trotteur ». Il a d’ailleurs passé une partie de son enfance à Rimouski et a foulé les allées du Club Les Saules qui fait maintenant partie de ses partenaires assidus.

Jérôme Blais (Photo: courtoisie)

« Je ne pense pas qu’on doive faire l’équation moins de professionnels = moins de golfeurs. En effet, des adultes qui sont des joueurs d’expérience et qui souhaitent s’impliquer font très bien l’affaire pour initier des enfants, à condition de bien connaître les rudiments du golf. Il n’y a pas de demi-mesures au golf. Je ne crois pas qu’on perde des golfeurs. Le travail de professionnel en titre de club a changé. Sur le plan des tâches administratives, il y a des choses qui peuvent maintenant être faites par des gens compétents qui ne sont pas nécessairement des professionnels de golf. »

Si la technologie permet de maîtriser la base, on peut vouloir devenir un meilleur golfeur -monter « d’une coche »- et c’est alors que le choix d’un enseignant professionnel de golf devient judicieux.

Se surpasser

« Par ailleurs, un professionnel, ça vient avec un bagage de golf. Il a eu des formations et il a fait de la compétition, c’est aller chercher soi-même de la formation. Dépassé les rudiments, c’est un plus d’avoir recours à un professionnel dans un club de golf. Tout dépend des aspirations du club et de ses besoins. J’enseigne à des groupes désireux de se surpasser dans des clubs comme Les Saules, Fort Prével, Restigouche, etc., et mes groupes sont pleins. Il y a donc une certaine demande, mais peut-être que ce n’est pas assez pour avoir un « pro » à l’année longue… ou plutôt à la saison longue. »

« Ce n’est pas parce qu’il y a moins de professionnels qu’on perd ou qu’on va perdre des golfeurs, mais il y a un déclin certain du nombre de professionnels dans l’ensemble du Québec. Il y a des changements, mais je pense toujours que chaque club a avantage à avoir un professionnel. Cependant, le budget associé à ça fait en sorte que des choix doivent être faits. C’est selon les besoins du club, en fin de compte », observe finalement Jérôme Blais.

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