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« Le Boule Rock va rester fermé… »

Si le projet de Groupe JGS ne passe pas
Le Club de golf Boule Rock vu des airs. (Photo courtoisie Club de golf Boule Rock)

Le propriétaire du Club de golf Boule Rock de Métis-sur-Mer, Groupe JGS, sort l’artillerie lourde pour faire avancer son projet de camping et d’hôtel alors que son président, Jean-Guy Sylvain, menace de fermer l’endroit, l’été prochain, si les choses ne tournent pas comme il le souhaite.

La Ville de Métis-sur-Mer a embauché une firme spécialisée afin de s’assurer de la conformité de sa demande de changement de zonage qui sera déposée à la MRC de La Mitis. Elle ira par la suite en procédure d’enregistrement avec son projet de règlement, à la suite de laquelle, s’il y a un nombre de signatures suffisant, on pourrait se rendre à un référendum qui autoriserait ou empêcherait le projet.

Groupe JGS envisage de construire un hôtel de 100 chambres et un terrain de camping de luxe de 256 emplacements, ce qui porterait son investissement à 8 M$ incluant l’achat du golf. 

Avec des pincettes

Joint en début d’après-midi aujourd’hui, Jean-Guy Sylvain était à prendre avec des pincettes. « Nous sommes toujours en attente de la réponse à notre demande déposée auprès de la Ville », indique d’abord monsieur Sylvain. Êtes-vous optimiste? « Je ne sais pas, monsieur, je n’en ai aucune idée. Le bilan de la première saison est à perte. Est-ce que je suis déçu? C’est définitif que oui! »

Val-Neigette

Groupe JGS est-il par ailleurs intéressé par le club de golf et le centre de ski de Val-Neigette, deux entreprises touristiques récemment mises en vente à Rimouski? « Non, définitivement », tranche Jean-Guy Sylvain. Celui-ci aurait aussi, selon une source du Journal Le Soir, déposé une offre pour le parc du Mont-Comi, qui aurait été refusée.

Fermeture

Le Journal Le Soir a alors demandé à Jean-Guy Sylvain ce qu’il souhaitait pour connaître une meilleure saison au Club de golf Boule Rock, l’été prochain, s’il avait, par exemple, un objectif de membres à atteindre. Il y en a eu moins de 100 cette année.

 « Il va rester fermer, l’an prochain, si la MRC et la Ville n’acceptent pas de dézoner le terrain, quant à moi! », a-t-il lancé avant de raccrocher sèchement, signalant qu’il était occupé.

Pas vraiment optimiste

Une récente rencontre de citoyens a permis de réaliser que l’accueil envers le projet n’est pas très enthousiaste dans la communauté. Le maire de Métis-sur-Mer, Jean-Pierre Pelletier, ne souhaite d’ailleurs pas se prononcer lorsqu’on lui demande s’il est optimiste. « C’est trop me demander… ce n’est pas une question à laquelle je peux répondre », dit-il.

« On tente de faire changer la réglementation de zonage, car il faut modifier l’usage du terrain. On en est là. Le conseil municipal a pris la décision en juillet dernier, de se montrer favorable au projet. Si la population demande un référendum, on tentera de trouver une date et des conditions pour faire en sorte que les gens participent en masse à ce référendum. Il y a déjà eu un droit acquis pour un certain nombre de sites de camping, mais la MRC a modifié la réglementation par la suite et n’a pas retenu cet usage. Le promoteur travaille pour rétablir ce droit acquis », mentionne monsieur Pelletier.

Procédure

La Ville ne s’est pas donné de date limite pour régler le dossier. Si la demande est acceptée à la MRC, la Ville va adopter une résolution qui permettra par le suite aux citoyens concernés par le projet de participer à une procédure d’enregistrement. Si celle-ci récolte un nombre de signatures qui sera alors défini, tous les citoyens pourront participer à un référendum.

Sans distinction

Le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, a été invité à réagir à la menace brandie par Jean-Guy Sylvain. Il rappelle que même si ce projet semble alléchant, les règlements municipaux doivent s’appliquer sans distinction.

Bruno Paradis (Photo courtoisie)

« Les règles qu’on se donne, tant au niveau de la Municipalité-Ville que de la MRC, ont toujours pour objectif le bien-vivre ensemble. Que ce soit n’importe quel citoyen, corporatif ou autre, on se doit de respecter les règles qu’on se donne. L’acceptabilité sociale fait partie des critères très importants en 2022. Si un citoyen corporatif comme le Groupe JGS veut développer son investissement, on est très heureux de voir arriver des investisseurs comme lui. Par contre, on se donne des règles pour s’assurer qu’on cohabite bien. »

« Il faut arriver à faire des compromis et non pas passer par les menaces. Ça ne sert qu’à amener plus de frictions dans un milieu comme Métis-sur-Mer », conclut le préfet.

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