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La petite maison bleue ne suffisait plus

MicroAge déménage sur le boulevard Saint-Germain
MicroAge est maintenant située au 494 boulevard Saint-Germain. (Photo: Journallesoir.ca, Louise Ringuet)

Malgré l’inflation, malgré la crise de la main-d’œuvre et malgré la croissance du commerce à distance, il existe toujours, heureusement, de petites entreprises locales qui savent tirer leur épingle du jeu.

MicroAge a longtemps été connue sous le nom de Micro Data et sa présence physique au cœur du centre-ville a toujours été reconnue comme étant « la petite maison bleue » sur un « bout de rue », au 110 avenue Saint-Louis, à l’ombre de l’Institut maritime.

On l’aura deviné, cet espace restreint a fini par ne plus suffire aux besoins de l’entreprise fondée en 1984 par Gilbert Michaud (aujourd’hui décédé) et a incité son neveu, le propriétaire actuel, Pascal Pelletier, à prendre la décision de déménager le commerce au 494 boulevard Saint-Germain, tout près du restaurant Bovino Grill. Ce déménagement est effectif à compter d’aujourd’hui.

Le commerce était auparavant situé sur l’avenue Saint-Louis. (Photo: courtoisie)

Accompagnement

S’il est un domaine où il est important de recevoir un accompagnement approprié de nos jours, c’est bien l’informatique, car autant les entreprises que les individus en ont besoin sur une base quotidienne pour leurs communications et leurs affaires. C’est en bonne partie ce qui distingue MicroAge.

« Je suis au sein de l’entreprise depuis 1996. Je suis plutôt autodidacte, même si j’ai suivi de la formation au Cégep et au secteur professionnel. En 1999, j’ai cessé la formation pour me consacrer au travail à temps plein. Les choses ont tellement évolué à travers toutes ces années! On a commencé comme étant une boutique d’informatique résidentielle. On vendait des ordinateurs et des accessoires et périphériques. On vendait, on installait, on configurait et on réparait les appareils. On a toujours entretenu une relation étroite avec la clientèle. »

Pascal Pelletier (Photo: courtoisie)

Volet commercial

« Par la suite, on a évolué. On a commencé à se consacrer au volet commercial. On fait toujours du résidentiel; on n’a jamais cessé d’en faire et on dessert toujours notre clientèle de manière assidue, mais d’année en année, le commercial a pris beaucoup d’ampleur. Nous offrons des solutions complètes : nous prenons en charge tout le parc informatique d’une entreprise. On va faire de la consultation. Par exemple, ce matin, j’ai participé à une réunion avec une organisation qui est à une étape de planification et qui voulait identifier ses besoins d’avenir en matière d’informatique. Nous faisons aussi la réparation, l’installation et la configuration de réseaux et de VPN. On fait pas mal de tout », précise monsieur Pelletier.

Un emploi créé

Le déménagement s’accompagne de l’ajout d’une ressource.

« Nous serons huit employés à partir de la semaine prochaine. Avec le déménagement, la superficie de l’entreprise passe de 1 500 pieds carrés à 4 000 pieds carrés. « Pendant la crise sanitaire, nous étions un service essentiel et nous n’avons jamais arrêté. Le télétravail s’est avéré très complexe pour nous, parce qu’il fallait travailler rapidement. On est finalement tous restés au bureau pour se rendre compte qu’on était dans une situation où on n’avait plus assez de place. Le bâtiment bien connu nous a servi d’une manière exceptionnelle, mais un moment donné il fallait rehausser nos installations », confirme également Pascal Pelletier.

Nouvelle loi

Cette entreprise est au nombre de celles qui se distinguent par la qualité de leur service à la clientèle.

« Il y a des clients qui n’ont pas besoin d’accompagnement une fois qu’ils ont l’appareil qu’ils ont demandé. Ils sont autosuffisants, mais pour le client qui a besoin d’un service additionnel, nous serons toujours là. Cela risque d’être encore davantage le cas avec une nouvelle loi dont l’entrée en vigueur approche et qui entraînera de nouvelles obligations pour les entreprises en matière de protection des renseignements personnels. »

« Il y a beaucoup de choses à mettre en place et on pourra les accompagner notamment pour que leurs systèmes soient sécuritaires, pour qu’il n’y ait ni vol ni perte de données. Il faut se protéger au maximum. C’est comme une maison, tu as beau la blinder, si le voleur veut rentrer, il pourra trouver une façon de le faire », prévient-il.

Tout seul

Sur un plan individuel, beaucoup de gens ont de la difficulté à suivre l’évolution de la technologie. Surtout ceux qui avancent en âge et qui sont seuls.

« Là encore, on est là. J’ai une équipe pour ça. On a une équipe dédiée au secteur commercial et une équipe dédiée au secteur résidentiel. Le coût de la cybersécurité est assez levé en ce moment, mais on arrive à proposer des solutions sur mesure qui soient abordables. On est capable de vendre un produit de très haute qualité à un prix raisonnable », indique monsieur Pelletier.

D’un monde à l’autre

De 1984 à aujourd’hui, on est passé d’un monde à l’autre, se souvient Pascal Pelletier :

« On est passé, depuis 1984, des Commodore 64 à des machines hyper performantes. Cette machine avait une puissance de 64 K tandis qu’un meg, une unité avec laquelle nous sommes maintenant familiers, compte 1 000 K. Un meg, ce n’est rien. Une photo sur mon téléphone cellulaire a 6 meg. Le Commodore avait .064 de mémoire vive », illustre ce spécialiste.

Local vs à distance

Il suffit de connaître une mauvaise expérience de magasinage à distance pour apprécier le service d’une entreprise locale, souhaite rappeler monsieur Pelletier :

« Disons que tu trouves, sur Amazon, un produit qui coûte 5 $ au lieu de 10 $ chez un commerçant local. Tu n’as pas de service après-vente; ça brise en dedans de six mois. Tu repayes un autre 5 $ en te disant que ça avait juste coûté ça la première fois. Mais tu es rendu à 10 $. Après un autre six mois, tu es peut-être rendu à 15 $. Pourtant, si tu avais payé 10 $ au départ, tu aurais probablement eu ton produit pendant cinq ans, sans les problèmes. Un moment donné, il faut voir plus loin que le bout de son nez. »

Recyclage

D’ailleurs, on rappelle également que cette entreprise locale rend aussi service à la communauté en faisant du recyclage, car elle est le point de dépôt local des « serpuariens », ces vieux appareils électroniques que tous les ménages accumulent inévitablement et veulent se débarrasser un jour ou l’autre.

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