La FIQ présente ses propositions
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a déposé ce matin ses demandes syndicales au Conseil du trésor, dans le cadre de la convention collective touchant 76 000 de ses membres, dont 2300 membres sont au Bas-Saint-Laurent, et qui arrivera à échéance le 31 mars 2023.
Il est y regroupé, sous trois axes, 60 propositions. Ces dernières ont pour but de favoriser la rétention de personnel.
« Les trois grands axes sont la rémunération, la conciliation de la vie personnelle et du travail, ainsi que la charge de travail », explique le président du syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, Alexandre Pelletier.
« On sait que le ministre de la santé, monsieur Dubé et le premier ministre monsieur Legault, martèlent dans les médias qu’ils veulent être des employeurs de choix. Pour les aider à être des employeurs de choix, si on peut dire, étant donné que c’était le renouvellement de notre convention, on présente des propositions pour la nouvelle convention qui sera en vigueur lors des trois prochaines années. »
En provenance du terrain
Monsieur Pelletier explique que l’ensemble de ces 60 propositions proviennent des gens qui sont sur le terrain, soit des membres de la FIQ.
Nous sommes allés voir tous les membres sur le terrain, chaque syndicat affilié. Puis le taux de réponse, ça a été pour la fic. Sur les 76 000 membres de la FIQ, nous avons eu une réponse de 43 500 membres. La consultation émane donc des demandes de 43500 membres de la FIQ. Ici, au Bas-Saint-Laurent, on compte 2300 membres et 57% de nos membres ont rempli la consultation pour qu’on l’amène à la fédération, pour qu’on puisse concocter les demandes. »
Le premier axe : la rémunération
L’axe qui compte le plus de propositions dans le projet est le premier, celui de la rémunération.
« La FIQ qui estime que le Conseil du Trésor doit offrir des salaires compétitifs, qui tiennent en compte l’inflation importante des derniers mois. La FIQ demande entre autres une mise à niveau salarial pour compenser l’inflation des derniers mois, une protection du pouvoir d’achat par un mécanisme annuel d’ajustement du salaire. Une hausse salariale de 4% le 1er avril, 2023 4% le 1er avril, 2024 et 4% le 1er avril 2025. La FIQ demande aussi des bonifications salariales pour compenser le travail effectué la fin de semaine lors d’un congé férié et lors de temps supplémentaire. »
Il s’agit de quelques-unes des propositions que comporte le projet.
Le deuxième axe : conciliation de la vie personnelle et du travail
Le deuxième axe considère tout ce qui inclut une certaine de prévisibilité pour les membres de la FIQ, lorsqu’il est question de leurs horaires.
« L’axe de la conciliation de la vie personnelle et du travail est un axe qui a beaucoup intéressé la PDG d’ici, parce qu’on sait que si on veut avoir des gens pour travailler, si on leur donne de bonnes conditions avec la conciliation du travail, c’est le meilleur moyen pour y arriver. »
« Il est question de l’affichage des horaires d’au moins deux semaines à l’avance, qui couvre une période minimale de trois mois pour donner de la prévisibilité à nos membres. La possibilité de moduler un poste à temps plein, par exemple à quatre jours semaine, travailler le temps plein en quatre jours semaine à la place de cinq jours semaine. Puis on sait que dans le milieu de la santé, la plupart des gens travaillent une semaine sur deux, donc ça donnerait un petit plus de latitude aux gens pour prévoir. Il y a aussi l’accélération de l’accumulation des journées de vacances additionnelles, l’octroi de dix jours de congés rémunérés aux victimes de violences conjugales, puis l’ajout d’une journée fériée pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre. Le gouvernement fédéral l’a ajouté sur le calendrier, alors on demande qu’il soit aussi ajouté au calendrier provincial. »
Le troisième axe : la surcharge de travail
Le dernier axe regroupe tout ce qui a trait à de meilleurs conditions de travail, une fois sur le terrain.
« Les professionnels en soins vivent une surcharge de travail depuis trop d’années et la situation a empiré depuis la pandémie. La FIQ demande un engagement sur l’adoption d’une loi sur les ratios sécuritaires des professionnels en soins, l’élimination du recours au personnel d’agence, l’implantation de mesures pour favoriser un retour des professionnels en soins dans le réseau public et l’élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire. »
Monsieur Pelletier ajoute que ce dernier élément est un aspect des plus importants pour les membres du Bas-Saint-Laurent.
À suivre dans les prochaines semaines
La FIQ attendra donc les offres du gouvernement, dans les semaines à venir.
« La balle est dans le camp du gouvernement, qui va déposer ses offres dans les prochaines semaines. On jugera alors de la réelle volonté d’améliorer la situation dans le réseau de la santé, autant pour les soins à la population que pour ceux et celles qui les dispensent. »
La Fédération en est encore au premier stade des négociations, il n’y a donc pas de grève d’envisagée pour le moment.
« On y va de bonne foi, on négocie, on fait des demandes. »