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Chasse et pêche

Michel Fournier se retire de sa « job » idéale

47 ans dans le domaine faunique
Michel Fournier, ici comme directeur de la Réserve faunique de Rimouski, s’est toujours préoccupé de la relève à la pêche en organisant l’activité « Pêche en Herbe » , et en construisant le Lac de la Relève, à l’arrière-plan, au Lac Rimouski. À droite, un partenaire de l’événement, Serge Leroy-Audy, de l’Association Chasse Pêche Mitis. (Photo Ernie Wells)

Michel Fournier a toujours soutenu qu’il ne pouvait rêver à la « job » idéale, puisque c’est lui qui l’avait, se retire finalement après 47 ans consacrés au domaine faunique.

« Ce n’est pas évident. J’ai été choyé par la vie et pendant toutes ces années, j’ai eu un travail qui m’a toujours motivé. Quand j’ai mis le cadenas sur la barrière du Lac Rimouski, il y a quelques jours, je ne m’en cache pas, j’ai eu un pincement au cœur », avoue-t-il.

Son ascension « faunique » a débuté en 1975 dans la Réserve faunique des Laurentides où il a notamment guidé des politiciens à la pêche, regroupés pour un « Lac-à-l’Épaule ». Parmi ces parlementaires, Lise Payette, politicienne, écrivaine, animatrice télé-radio qui devenue une amie, lui avait transmis ses bons vœux à l’occasion de son mariage avec Marthe.

Bâtir, développer et rentabiliser !

Deux ans plus tard, 1977, Michel Fournier mettait les pieds sur l’île aux cerfs, Anticosti où pendant 28 ans, il a gravi tous les échelons jusqu’à celui de directeur-général de SÉPAQ-Anticosti, poste qu’il a occupé pendant 16 ans jusqu’en 2006.

L’ex-DG de la réserve Rimouski, Michel Fournier. (Photo courtoisie)

C’est vraiment là que son titre de « bâtisseur » a confirmé sa réputation de « développeur ». Une renommée qui la même année, l’a suivi jusque dans la Réserve faunique de Rimouski qui sera son dernier poste de gestionnaire pour la SÉPAQ. Et où il vient de compléter un parcours de 47 ans.

Anticosti était en attente de se développer et tout, ou presque, était à faire. Michel Fournier a vraiment lancé l’essor de l’île aux cerfs, en ouvrant de nouveaux territoires de chasse et en bâtissant plusieurs pavillons et chalets, notamment. « Ça ne se fait pas tout seul », tranche-t-il, reconnaissant pour ses partenaires de l’époque.

SÉPAQ-Anticosti et les réserves de l’Est

En même temps que #1 de SÉPAQ-Anticosti, en 1995, le gouvernement transfert par décret la gestion des réserves fauniques à la SEPAQ. Et là société d’état lui confie alors la gestion de toutes les réserves fauniques de l’Est du Québec; Côtes-Nord et Sud, qu’il devait rentabiliser et inculquer la « culture » SÉPAQ.

« Michel Fournier fait partie des bâtisseurs du réseau des réserves fauniques d’aujourd’hui », estime le Vice-président exploitation, Secteurs faunique et touristique de la SÉPAQ, Dave Boulet.

L’explorateur Bernard Voyer et le directeur de la Réserve faunique de Rimouski, Michel Fournier, depuis le Sommet Bernard-Voyer, à proximité du Lac Rimouski (Photo Ernie Wells)

En 2006, Michel Fournier revient en terre d’origine, au Bic. Il prend la tête de la Réserve faunique de Rimouski où la SÉPAQ lui confie le mandant de développer ce territoire dominé par l’orignal. Ses 16 années ont été marquées par une gestion rigoureuse du cheptel orignal, et par de grands projets consacrés à mettre à niveau le parc d’hébergement, au Lac Rimouski, au Lac Castor, au lac Kedgwick, où il a bâti, là comme ailleurs, de nouvelles générations d’unités d’hébergement ou chalets, et d’accueil.

En 2012, il a coordonné les célébrations du 50e anniversaire de la Réserve Rimouski, marqué par la désignation de la plus haute montagne près du Lac Rimouski au nom de Bernard Voyer. L’explorateur rimouskois, honoré pour ses multiples aventures et exploits aux quatre coins de la planète, possède aussi sa « Rose des Vents » au sommet de la montagne.

Bilan d’une vie professionnel

En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », Michel Fournier dresse un bilan succinct de son presque demi-siècle dans la sauvagerie québécoise. Il relate ses débuts, l’appui de sa conjointe dans son ascension, comment il a mobilisé ses troupes pour rendre Anticosti accessible aux Québécois, et répondre aux désirs des chasseurs qu’il allait même jusqu’à accueillir individuellement à leur arrivée et départ à l’Aéroport de Port-Menier.

L’accès à l’île d’Anticosti a toujours été une grande préoccupation pour Michel Fournier qui souhaite depuis longtemps que Québec sorte l’île de Menier de son isolement par un service régulier de traversier.

Une entrevue à ne pas manquer. Cliquez sur le lien ci-haut.

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