Marie-Josée Papillon se retire pour bien profiter de la vie!

La sympathique pharmacienne Marie-Josée Papillon, propriétaire de la pharmacie Proxim du 426 boulevard Saint-Germain, à Rimouski, annonce qu’elle se retire.

Elle confirme du même coup que son associée, Mireille Martin, prendra les rênes de l’entreprise avec une nouvelle associée, Gabrielle Marcoux.

Marie-Josée Papillon est originaire de Cap-Santé, dans Portneuf. On peut dire qu’elle était prédestinée à travailler dans le domaine! « Une fille du fleuve, mais de l’autre côté », note-t-elle.

Elle est venue travailler à Rimouski comme pharmacienne en santé publique en 1996. En 2003, elle s’associait à Serge Vallée pour ouvrir la pharmacie qui aura été sa seule et unique pendant 20 ans.

Personne dévouée

Une description de son parcours par la principale intéressée nous en dit long sur cette personne dévouée.

« D’abord, ma fille, ma mère, mon conjoint ont fait partie de la réflexion qui a mené à cette décision. J’ai besoin d’avoir un peu de liberté, un peu de latitude, pour sauter dans mon auto quand quelqu’un a besoin de moi. Arrivée à Rimouski, je n’ai pas tout de suite travaillé en pharmacie. J’ai travaillé une douzaine d’années en santé publique, même pendant les premières années de la pharmacie. Une partie de mon cœur restera en santé publique. L’approche populationnelle et la prévention ont toujours fait partie de moi comme professionnelle. Ça a toujours été très important pour moi », confie madame Papillon.

Préparée de longue date

La retraite de Marie-Josée Papillon a été patiemment et finement organisée pour conserver le même type de relation très humaine avec la clientèle.

« Après avoir été associée avec Serge Vallée, j’ai été propriétaire seule pendant un certain temps. J’ai par la suite intégré Mireille, j’ai commencé tranquillement à préparer la relève. Pour moi, c’était, très, très, très important de préparer ma sortie. Je ne voulais pas vendre un magasin. Je voulais une relève professionnelle. Mireille est là depuis quelques années et Gabrielle est avec nous depuis un an. Je sais donc que pour la clientèle, la transition sera très douce. »

En amour

« Dès la pharmacie, j’ai fait une maîtrise en santé publique parce que je voulais, au départ, aller travailler dans des pays en voie de développement. J’avais fait des stages et je voulais élargir encore mes connaissances. Mais j’ai ensuite travaillé à la Faculté de médecine dans un projet de recherche et c’est à ce moment que je suis tombée en amour avec le Bas-Saint-Laurent ET avec un homme du Bas-Saint-Laurent. C’était le projet de la carte à puce qui vous dira peut-être quelque chose (NDLR : son conjoint étant Dr Jocelyn Bérubé)… C’est comme ça que mon coup de cœur m’a amenée au Bas-Saint-Laurent. J’ai toujours été très heureuse à Rimouski, avec beaucoup d’eau et beaucoup d’air! », raconte Marie-Josée.

Investie complètement

« Je ne pensais pas avoir un jour une pharmacie, au début de ma carrière. Je ne me voyais pas dans une grosse pharmacie trop commerciale. Je n’avais pas d’intérêt. Moi, la pharmacie, c’est le contact de proximité avec les gens; un petit bureau de consultation intime. Pour moi, c’est la seule façon dont je pouvais m’épanouir professionnellement. Un peu comme les pharmacies en Europe. La pharmacie du quartier Nazareth était totalement à l’image de ce que souhaitais. C’est pour ça que j’ai embarqué dans ce bateau-là. Après la santé publique, j’ai décidé de m’investir complètement dans la pharmacie. Ça augmentait, la clientèle, et je voulais toujours mieux connaître mes clients », explique-t-elle aussi.

« Je connais mes gens, leur histoire, leurs familles. Tout le monde est interpellé par son nom quand il se présente à la pharmacie. C’est vraiment un service de proximité. Pour se permettre de conseiller ses clients, il faut que tu leur donnes du temps. Il faut choisir le volume de clients qu’on veut servir. Nous, et je parle aussi des deux autres filles, c’est le genre de pharmacie qui nous plaît. Notre équipe est très stable, aussi. Les années qui s’en viennent seront palpitantes. Les pharmaciens et pharmaciennes ont maintenant plus de possibilités d’interventions. C’est mon seul regret. Je vais quand même être encore active sur le terrain pendant un certain temps », renchérit Marie-Josée Papillon.

Sport et famille

Celle-ci va profiter de ses temps libres pour s’adonner encore davantage à ses passions sportives. « Pour être heureuse, il faut que je joue dehors. Selon la saison, je ferai toujours au moins du vélo, de la course à pied, du ski alpin, du ski de fond, de la raquette. Ce sont mes pilules de bonheur. M’occuper de ma famille aussi. Ma fille est dans Portneuf. Je veux pouvoir de la liberté pour mon « chum » aussi. »

On aura compris que Dr Jocelyn Bérubé prend également sa retraite que nous saluons amicalement. « On est privilégiés. Jocelyn comme moi, on a été chanceux de se côtoyer pendant notre travail et d’être très heureux dans notre travail. Nous sommes comblés et c’est d’autant plus difficile de s’en aller qu’on a eu toujours beaucoup de plaisir à travailler », conclut-elle.