C’est partie remise pour la périphérie

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a été interpellé concernant la nouvelle offre de service de transport collectif par Citébus, hier, une semaine après avoir dévoilé celle-ci avec la Société des transports (STR).

À compter du 19 décembre, les nouveaux circuits simplifiés composés d’en moyenne 15 arrêts seront mis en place et identifiés par des couleurs distinctes pour chaque secteur de la ville. L’offre de circuits est bonifiée alors qu’elle passe de trois à cinq circuits. La durée du temps de déplacement sera réduite.

Ces nouveautés et d’autres, comme l’ajout de nouveaux abris, ont satisfait beaucoup de Rimouskois, mais pas tous. Des citoyens des zones périphériques comme Pointe-au-Père, Rimouski-Est et Sainte-Blandine auraient bien aimé voir le service par autobus Citébus être étendu chez-eux. Ils doivent utiliser, en attendant, le système Taxibus qui demeure accessible et est géré en fonction d’être le complément de l’autobus.

Contrat

« En ce qui a trait au transport en commun municipal, les règles sont différentes et strictes pour les villes de moins de 100 000 habitants et moins. La Loi nous force à faire affaires avec un opérateur externe. Un contrat de cinq ans a été octroyé à la Québécoise en 2020 pour l’opération du système Citébus. Le contrat précise la fourniture d’un certain nombre d’heures de service par La Québécoise, je crois que c’est 24 000 heures. Ça peut être n’importe quel nombre de circuits, tant que le nombre d’heures est respecté », explique monsieur Caron.

Jusqu’à la Poissonnerie

« Au bout du compte, on a travaillé sur la réforme des circuits. On a vraiment essayé d’étendre le service, d’avoir une autre ligne qui se rendrait jusqu’à Rimouski-Est. Le projet était de se rendre jusqu’à la Poissonnerie Gagnon. La STR a travaillé là-dessus des semaines et des semaines. On n’a pas réussi l’inclure dans l’offre actuelle. Il aurait fallu retourner en appel d’offres avec des délais de six mois et en plus une entente dont le montant aurait été plus élevé que l’entente actuelle. On ne pouvait juste pas le faire », ajoute le maire.

Taxibus

« Ce qu’il faut aussi considérer, c’est qu’on a quand même Taxibus qui fonctionne partout. C’est un service qui se veut complémentaire et c’est comme ça que ça fonctionne dans les villes comparables à Rimouski. Le Taxibus sert en périphérie. Le coût, en termes d’heures, pour une ville qui a une superficie comparable à celle de l’ile de Montréal, est déjà impressionnant. On l’oublie parfois, mais Rimouski est la seconde plus petite ville en termes d’habitants à avoir un service de Citébus, après Rouyn-Noranda. »

« On doit rappeler que nous n’avons pas, également, le même financement que les grandes villes de 100 000 et plus pour le transport collectif. Leur service est autonome, dans le sens où elles peuvent posséder leurs autobus et les opérer elles-mêmes. Nous n’avons pas le choix de procéder par contrat et nous sommes contraints par les conditions du contrat de 2020 », signale aussi monsieur Caron.

Colisée

Nos lecteurs peuvent prendre connaissance dans la vidéo ci-jointe des commentaires livrés par monsieur le maire à la suite de l’assemblée du conseil, hier soir. Il souhaite apporter des précisions sur le financement des travaux du Colisée, un des sujets abordés dans la vidéo et lors de la réunion.

« Le point pour le Colisée, c’est qu’en 2018, il y a déjà eu une évaluation et on estimait la mise à niveau du système de réfrigération à 1,1 M$. En 2021, avec toutes les augmentations qui ont fait suite à la crise sanitaire et en raison de l’inflation, ça a monté à 3 M$. Il y a e un vote sur le 1,9 M$ manquant avant les élections. La résolution que nous avons pris hier soir servait à faire en sorte que la somme de 1,9 M$ supplémentaire provienne d’un règlement d’emprunt au lieu de provenir du fonds de roulement. »