Boule Rock: deux études commandées
Le Comité citoyen est actif dans le dossierLe Comité citoyen de Métis-sur-Mer poursuit ses démarches pour obtenir de l’information pertinente sur le projet visant à transformer le Club de golf Boule Rock en camping de luxe pour véhicules récréatifs.
Rappelons que le Club de golf Boule Rock a été acquis par l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, de la firme Groupe JGS, il y a presque un an. Monsieur Sylvain a constaté dans une entrevue avec le Journal Le Soir que le Club Boule Rock avait un énorme potentiel. Son équipe a élaboré un projet d’hôtel et de camping pour ajouter à l’offre récréotouristique du secteur.
Frictions
Ce projet suscite des interrogations chez les citoyens de Métis. Certains se sont organisés pour mieux connaître les enjeux du projet. Il y a eu des frictions, mais Groupe JGS a eu la bonne idée de prendre de nouveaux associés de la région, Chloé Giguère Gascon et Jean-François Fortin, pour faciliter l’acceptabilité sociale.
« Pour que la population puisse se faire une idée juste du projet, bien l’évaluer et prendre une décision réfléchie et éclairée, une centaine de citoyens ont contribué à une campagne de financement via l’outil de sociofinancement GoFundMe. Le responsable de la campagne a mis les fonds à disposition du Comité citoyen afin que des experts indépendants et reconnus se penchent sur les volets environnementaux et économiques du projet », explique un membre du comité citoyen, Denis Lemieux.
Firmes mandatées
Le Comité citoyen de Métis-sur-Mer annonce donc qu’il a mandaté les firmes PESCA Environnement et Raymond Chabot Grant Thornton pour faire ces études et qu’elles lancent leurs travaux. La première étude, celle de PESCA Environnement, consistera principalement à évaluer les impacts du projet (directs et indirects, positifs ou négatifs) sur l’environnement.
La deuxième étude, celle de Raymond Chabot Grant Thornton, traitera des impacts économiques du projet. Elle évaluera entre autres les revenus et les retombées économiques que le projet pourrait générer pour les marchands locaux et pour la municipalité, de même que les coûts à court et à long terme et les autres risques financiers que la Ville devrait assumer pour que le projet se réalise.
Volte-face
Le Comité rappelle qu’il tente depuis plusieurs mois de collaborer avec le conseil municipal dans ses démarches, tout en les finançant entièrement avec les dons de citoyens. Il s’explique mal une récente volte-face des élus.
« Notre objectif est d’accompagner nos élus dans un processus de décision éclairé, neutre et objectif. Le conseil municipal nous a assuré de sa collaboration et de son implication dans la réalisation des études pendant plusieurs mois. À notre grand étonnement et sans raison claire (notamment parce que le coût des études à réaliser est entièrement assumé par la campagne de sociofinancement GoFundMe) le conseil municipal a changé sa position. Il limite, depuis, sur un avis de ses avocats, son implication à la transmission de documents produits par la ville (évaluation foncière, budget 2022, etc.), essentiellement de nature publique », signale le Comité.
Tout cela alors qu’à l’opposé, le Comité se dit heureux de pouvoir désormais compter sur la collaboration du nouveau partenaire du promoteur, Jean-François Fortin, qui a accepté de collaborer aux différentes études.
Déception
« Nous sommes déçus de ce revirement du conseil et nous avons toujours du mal à nous l’expliquer. Mais nous espérons toujours qu’il revienne sur sa position et collabore activement à ces études, qui serviront au final le conseil, aussi bien que les citoyens. Les études indépendantes iront de l’avant, avec ou sans le conseil, et avec ou sans le promoteur. En plus d’une volonté réelle d’écouter et de dialoguer, une information adéquate et complète sur le projet est indispensable pour avoir des échanges éclairés et sereins et pour contribuer à maintenir l’harmonie au sein de la communauté métisienne », concluent les responsables du Comité, Mathieu Drouin, Denis Lemieux, David Pelletier et François Rioux.