2,6 millions de mercis!

La directrice générale de la Friperie de l’Est, Sylvianne Boucher, a complété sa dernière journée de travail, en pleine sérénité et avec le sentiment d’un devoir très accompli, car on peut le chiffrer : 2,6 M$!

C’est la somme recueillie par la Friperie de l’Est depuis 1999, première année rentable de cette entreprise d’économie sociale, tandis que Sylvianne Boucher en est devenue la directrice générale un an auparavant. Elle succédait alors à la première directrice de La Friperie, Thérèse Thibault.

« Je ne suis ni nerveuse ni fébrile. Le sentiment que je ressens est plutôt la sérénité avec un autre sentiment bien connu, celui qui s’appelle communément le sentiment du devoir accompli », confiait madame Boucher, ce matin, à l’occasion de la visite du Journal Le Soir. À travers la prise d’images et les conversations, des utilisateurs de « la Friperie » lui souhaitaient bonne continuité. Sans compter les 21 employés du magasin et de l’entrepôt qui la voient partir avec un pincement au cœur.

Bonne moyenne!

« La Friperie de l’Est est en santé (c’est le cas de le dire!), car elle joue pleinement son rôle. L’objectif de départ était de récolter une moyenne de 50 000 $ par année pour l’Association du cancer de l’Est du Québec (ACEQ). Notre moyenne a plutôt été de 100 000 $, pour un total 2,6 M$ depuis 1999. La dernière année financière complétée, 2021, s’est soldée par un surplus de 263 000 $. Je laisse toutefois quelques beaux défis à ma successeure, Véronique Tremblay, avec qui j’ai cheminé ces dernières semaines pour assurer une bonne transition », confie madame Boucher.

« Véronique pourra développer l’offre de service au public et assurer la pérennité et le bon fonctionnement de l’entrepôt, car la Friperie de l’Est est constituée de deux bâtiments », note aussi Sylvianne Boucher.

Son parcours

Celle-ci est originaire de Manche d’Épée, située du côté Nord de la péninsule gaspésienne, mais est Rimouskoise « à temps plein » depuis 1976, alors qu’elle entreprenait des études pour travailler en enseignement.

Souhait

« Ce que j’espère surtout, c’est que nous soyons arrivés à convaincre le public que la Friperie de l’Est, ce n’est pas un endroit seulement pour les pauvres; ce n’est pas un endroit où il faut se sentir gêné d’aller. Je crois que nous y arrivons de plus en plus. Des gens de tous les milieux connaissent et visitent la Friperie de l’Est. Nous proposons des articles de qualité recyclés avec soin, aux quatre coins du magasin », remarque-t-elle.

La décision

Sylvianne explique que la crise sanitaire et ses impacts sur le commerce autant que sur les individus l’ont fait réfléchir. « D’une part, j’ai réalisé que ma motivation avait un peu diminué. J’ai atteint pas mal nos objectifs. D’autre part, j’y suis, à l’âge d’une retraite normale. J’ai choisi de demeurer à Rimouski pour ma retraite. Je suis Rimouskoise à 100%, pour l’accessibilité à ses services et pour sa qualité de vie. »

Celle que l’on connaît moins

Peut-être serez-vous un peu surpris. Cette chère madame Boucher a des talents artistiques qui vont gagner à être connus à l’occasion de sa retraite. « J’ai chanté à plusieurs occasions, dans des rencontres familiales, dans des chorales et dans des églises. J’ai été approchée par une personnalité culturelle bien connue pour un projet musical que nous dévoilerons, s’il est appelé à se concrétiser. Mon autre passion, ce sont les voyages. Je vais bien sûr aller voir ma famille en Gaspésie, mais je suis aussi amoureuse des voyages au soleil que des voyages culturels. »

« Je vais en profiter pour prendre encore mieux soin de moi. Pour l’instant, je me sens comme quelqu’un qui s’en va en vacances pour les Fêtes. Je commencerai à mijoter des projets à partir de la mi-janvier! », lance Sylvianne Boucher.

Remerciements

L’Association du cancer de l’Est du Québec rend hommage à celle-ci en ces termes : « Le conseil d’administration tient à remercier madame Boucher pour ses 25 années de service et de dévouement qui ont fait de la Friperie de l’Est l’entreprise florissante qu’elle est aujourd’hui. Sous la direction de madame Boucher, la Friperie de l’Est a grandement contribué au financement de l’Association du cancer de l’Est du Québec. »