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Les petits bonheurs de LouLou

Cueilleuse de champignons sauvages!

Les lieux des cueilleurs sont secrets. C’est une véritable synergie entre une communauté qui souhaite dénicher la belle et grande récolte.

Tout a débuté par un message texte d’une amie. « Je vais à la cueillette de champignons, tu viens? ».  Comme toujours, je dis oui à cette aventure sans savoir où elle me portera. 

Le terre

L’encrage, la connexion à la terre. J’ai assisté à un atelier récemment qui m’a beaucoup inspiré. Les yeux recouverts par un foulard, nous avions en mains un morceau d’argile.

Hôte de nombreux bienfaits, l’argile guérie, soulage, cicatrise. Les couleurs prismatiques s’y déclinent, puisqu’elle existe dans toutes les versions, rouge, verte, blanche, illite, rhassoul.

L’exercice consistait à s’en imprégner pour réaliser une création selon notre inspiration, notre imaginaire, notre sentiment du moment. Révélation, j’avais oublié depuis quelques semaines, la connexion spirituelle que je ressens depuis des années pour la terre.

J’aime me retrouver les deux mains dans la terre. C’est un sentiment possible à d’écrire que par ce mot, imprégnation. J’ai créé mon «œuvre» en moins de quelques minutes, car, ce fut ce dont j’avais besoin, au moment où j’en avait besoin. 

Les champignons

Les lieux des cueilleurs sont secrets. C’est une véritable synergie entre une communauté qui souhaite dénicher la belle et grande récolte et les personnes comme moi, qui profite du moment.

Déniché un lieu d’abondance qui se trouve à l’orée d’un boisé ou plusieurs personnes se sont promenés sans avoir vu la merveille qui était juste-là! 

Nous arrivons au lieu secret et je demande : quels champignons cherchons-nous? Ces espèces de spécimens que l’on retrouve dans la nature sont loin des champignons que j’achète au marché.

Pour moi, l’exotisme en matière de champignon, ce sont des pleurotes, portobello, de paris. Ces champignons dans la nature sont toxiques, il me semble! Ils ne se mangent pas.

La mycologie

Nous partons à la recherche de chanterelles. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble une chanterelle, jusqu’à ce que nous trouvions un amas de ce petit champignon tout mignon, d’une couleur appétissante, belle et abondante.

Je souhaite aider à la récolte mais j’apprends que le champignon ne se cueille pas par retrait à la terre, mais bien par une cueillette coupée par un canif.

« Le champignon en tant que tel est le mycélium. C’est un réseau de filaments sous la terre et relié de manière symbiotique à certaines essences d’arbre. D’autres fruits sont des saprophytes, c’est-à-dire qu’ils poussent sur des bois morts. »

L’apprentissage

Voici les découvertes que j’ai faites, tous comestible. Petite mise en garde, ne jamais manger un champignon si vous avez un doute.

Les chanterelles (genre Cantharellus)

Dans de nombreuses régions au Canada, les chanterelles sont parmi les champignons sauvages les plus connus, récoltés et commercialisés.

Il existe un complexe d’espèces étroitement lié en Amérique du Nord. Ces champignons présentent toutes un teint jaune ou jaune-orange (complexe Cantharellus cibarius). Ces mycètes de petite ou moyenne taille poussent sous les conifères et les feuillus.

Le pleurote (Pleurotus ostreatus)

Le pleurote ressemble à une huître. Les mycètes se forment à partir d’un mycélium, l’appareil végétatif d’aspect filamenteux qui se développe généralement dans le sol ou une surface de bois.

Le mycélium forme souvent des mycorhizes, soit le résultat d’associations symbiotiques avec les racines de conifères et d’autres végétaux. La mycorhize aide les plantes à absorber de l’eau et des nutriments et reçoit en retour certains des glucides que les plantes produisent par photosynthèse.

Les morilles (genre Morchella)

En général, on trouve les morilles au printemps, seules ou en groupe, sous les conifères ou les feuillus. Au cours des années qui suivent un feu de forêt, elles apparaissent souvent en grand nombre dans la région.

Parmi les plus populaires des nombreuses espèces reconnues de morilles, on compte la morille élevée (Morchella elata), la morille à chapeau étroit (Morchella angusticeps), la morille de l’Amérique (Morchella americana) et les types apparentés. Ces mycètes poussent de façon verticale et leur pied et leur chapeau conique sont creux.

Ces membres de la famille des ascomycètes ne présentent ni lames ni tubes : ils produisent des spores à la surface du chapeau. Il ne faut jamais les consommer crus, et il faut faire attention à ne pas les confondre avec les gyromitres communs ou « fausses morilles » (Gyromitra esculentaet autres espèces) qui sont fortement toxiques.

Une fausse morille est moins conique; son pied et son chapeau ne présentent pas une cavité entièrement creuse.

Les bolets comestibles (du genre Boletus)

Les bolets et leurs voisins sont des mycètes qui poussent dans les forêts, les terrains boisés et au bord des routes. Dépourvue de lames, la surface inférieure de leurs chapeaux charnus présente une surface spongieuse à tubes.

Plusieurs types de bolets sont comestibles, notamment le cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) qui a un chapeau marron et un pied ventru et le bolet de Zeller (Boletus zelleri ou Xerocomellus zelleri) qui a un chapeau brun noirâtre, un pied à lignes rouges et des tubes jaunes.

Généralement, on peut trouver le bolet de Zeller à la fin de l’été ou en automne dans les forêts de conifères et les terrains boisés de la Colombie-Britannique. Certains types de bolets sont vénéneux — on peut les identifier par leurs tubes rouges ou orange foncé.

Pour plus d’information ou pour vous initier, plusieurs activités existent. Il y a également le Club de Mycologie de Rimouski

Source: L’Encyclopédie canadienne

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