Actualités > Économie > « Pas d’avenir sans projet »
Économie

« Pas d’avenir sans projet »

Des membres du Boule Rock manifestent leur inquiétude
Michel Deschênes (Photo: Facebook-Michel Deschênes)

Une personnalité mitissienne, intervenant sportif et athlète, Michel Deschênes, se fait le porte-parole des membres et habitués du Boule Rock pour exprimer ses inquiétudes quant à l’avenir du club de golf situé à Métis-sur-mer.

Le Club Boule Rock a été acquis il y a un an par Groupe JGS, propriété de l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain qui est également propriétaire de terrains de camping et de l’hôtel le Concorde à Québec.

Monsieur Sylvain a annoncé son intention d’implanter un camping et éventuellement un hôtel sur les lieux, car les perspectives du golf comme tel sont limitées. Un comité de citoyens a été formé à Métis-sur-Mer pour évaluer tous les impacts du projet avant que le processus réglementaire suive son cours sur le plan municipal.

Jean-Guy Sylvain a déjà laissé entendre que le parcours pourrait demeurer fermé s’il n’obtenait pas les permis nécessaires au développement de ses projets récréotouristiques.

Il a cependant, par la suite, posé un geste de bonne volonté pour améliorer son image dans la région en s’associant à Chloé Giguère-Gascon et Jean-François Fortin, qui sont impliqués notamment dans la brasserie Le Ketch de Sainte-Flavie. Monsieur Fortin est également maire de Sainte-Flavie et veille à ce que les projets de Groupe JGS dans la région obtiennent l’acceptabilité sociale.

Se développer ou mourir

Selon Michel Deschênes, qui joue au golf depuis des décennies, le salut du Boule Rock passe par la concrétisation des projets de JGS.

« Dans les conditions actuelles, le Club ne peut pas survivre avec à peine 70 membres. Il faut que ces projets se concrétisent, mais il faut qu’ils soient encadrés et il faut qu’ils se réalisent dans le respect des membres et dans le respect de la communauté. Par contre, je me demande pourquoi il y a tant d’opposition à Métis-sur-Mer. Pourquoi tant de questions? On demande des études économiques et il me semble que ce n’est pas nécessaire. Le choix est simple. Soit le Boule Rock ferme, soit des visiteurs dans des caravanes luxueuses viendront consommer à Métis-sur-Mer et ailleurs dans la région. »

L’été prochain

« On se demande ce qu’il adviendra des tarifs pour jouer au Boule Rock dans son futur complexe, mais pour l’instant, on peut croire qu’il n’y aura pas de changement l’été prochain. Certains travaux étaient commencés, mais tout a été arrêté lorsque les démarches ont été amorcées pour avoir les permis. Je ne pense pas qu’il faille s’attendre à des changements l’été prochain, mais je ne suis pas à la place de monsieur Sylvain », estime Michel Deschênes.

« Un projet cohérent aiderait à la survie du Club, mais là, il me semble un peu extrême. Il faut que ça reste abordable pour les gens du coin. »

Rester abordable

« Si on ne fait rien, le Club va fermer. On ne peut pas faire vivre un club de golf à 70 membres. On en perd chaque année. En plus, on n’a pas de relève. Il n’y a pas de juniors au Boule Rock. C’est un club dont les membres sont âgés. Je ne vois pas comment on peut espérer une relance. On voit tout de même de jeunes familles s’installer dans les environs. Juste opérer le golf, je n’y crois pas. Il faudra autre chose. Un projet cohérent aiderait à la survie du Club, mais là, il me semble un peu extrême. Il faut que ça reste abordable pour les gens du coin », renchérit monsieur Deschênes.

Le propriétaire du Boule Rock juge que sa situation, le long de la route 132, en fait une entreprise touristique à fort potentiel. (Photo: Club de golf Boule Rock)

« Je suis d’accord à ce qu’on ajoute une plus value au golf, mais il faudra respecter les membres qui sont en place. Heureusement, on aura plus de facilité à discuter avec Jean-François Fortin en ce qui a trait au respect de la communauté. Là où j’ai un bémol, c’est que je me demande jusqu’à quel point sa conjointe et lui ont les coudées franches dans les prises de décision », signale Michel Deschênes.

Michel Deschênes (Photo: Facebook-Michel Deschênes)

Parcours

Par ailleurs, rappelons que c’est la partie Est de la propriété que constitue le Club qui servirait aux investissements récréotouristiques, soit le terrain d’entraînement et les trous numéros deux et trois. Il faudrait alors dessiner d’autres trous pour ramener la conformité du parcours à 18 trous. Selon Michel Deschênes, il y a de l’espace au Sud du trou numéro un, par exemple.

« Par exemple, on pourrait construire un tertre de départ derrière le vert du trou numéro un qui irait vers l’Est au vert du trou numéro 3. En gros, je pense que le parcours deviendrait plus facile, mais que la chose est réalisable. »

Un comité bientôt formé

« Nous travaillons fort pour arrimer tout ça. On souhaite que le Club soit sauvé et rentable et trouver un terrain d’entente qui permette à tous d’être respectés et fiers du développement à venir. Je connais des golfeurs de longue date au Boule Rock », mentionne monsieur Fortin.

Chloé Giguère-Gascon et Jean-François Fortin. (Photo: courtoisie)

« J’ai commencé à leur parler de mon intention de créer un comité consultatif de golfeurs qui sera formé en février et qui permettra de prendre le pouls des experts et des membres; de s’assurer que le projet de camping se réalise en harmonie. Ce projet de camping nous permettra d’avoir un complément aux revenus du golf et de générer des revenus qui pourront être réinvestis dans l’activité golf (modernisation d’équipement et amélioration du terrain). »

« Ce sera un projet gagnant pour tous. En plus des retombées économiques régionales permettant de garder du monde plus longtemps à Métis-sur-Mer et dans La Mitis. Nous sommes toujours à l’écoute des citoyens et nous allons faire preuve de transparence sur la nature du projet à toutes les étapes. Je souhaite vraiment atteindre la meilleure acceptabilité sociale possible », déclare Jean-François Fortin.

Facebook Twitter Reddit