La faune est affectée par les vents
Entrevue avec le docteur en biologie et professeur en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski, Martin-Hugues St-LaurentL’année 2022 s’est terminée de façon dramatique pour une forêt déjà dépouillée, maintenant minée par une multitude de grands arbres déracinés par la violence des vents lors de la tempête des 23 et 24 décembre. Mais qu’en est-il de la petite, comme de la grande faune, surprise par des vents soutenus de plus de 100 km/h?
Cette tempête a laissé des images de désolation sur son parcours, notamment au Sud et au Nord du Saint-Laurent. D’innombrables chemins et sentiers forestiers sont jonchés d’arbres impraticables tant en motoneige, en véhicule tout-terrain, qu’en « pick-up ».
L’industrie devrait y gagner au change en récupérant le bois « bonis » non prévu dans les plans de coupes. Comment réagiront les gestionnaires des territoires fauniques qui subissent la perte de territoires boisés, de sentiers, comme des chasseurs qui devraient dire adieu à leurs « spots » de chasse ?
Cette semaine dans l’émission « Rendez-Vous Nature », le docteur en biologie, spécialiste de la grande faune, et professeur titulaire en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski, Martin-Hugues St-Laurent, apporte ses connaissances scientifiques sur les comportements des petits et grands gibiers dans de telles situations.
Il envisage les conséquences qui résultent de la perte des habitats, alors que les cervidés sont paisiblement retirés dans leurs quartiers d’hiver.
Comment se « reloger » facilement ?
Lorsque les orignaux et les cerfs sont rassemblés dans leurs ravages, et que les vents les délogent, les bêtes sont-elles prises au dépourvu, totalement dépaysées ? Une fois que la tempête de vent est passée, est-ce que les orignaux et cerfs peuvent réussir à se rassembler pour se « reloger » facilement ?
Dans un hiver de neige avec peu de neige au sol dans les grandes forêts au Sud du Saint-Laurent, est-ce que cette situation peut aider d’une quelconque façon les grands gibiers à reformer les rangs ? Heureusement, les chablis peuvent avoir des effets bénéfiques sur les orignaux et les cerfs qui peuvent s’y réfugier, s’y cacher, mais aussi y trouver de nouvelles sources de nourriture inaccessibles jusque-là.
Que dire aussi de la petite faune qui perd aussi ses habitats, et des ursidés, les ours, qui doivent aussi perdre leur habitat, délogés d’une tanière très souvent peu profonde, avec leurs nouveaux-nés ?
Réponses du scientifique !
Autant de questions auxquelles répond le scientifique Martin-Hugues St-Laurent, en entrevue exclusive cette semaine à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-dessus.