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Policier en mission au Congo

Bruno Fontaine consacre une année de sa vie à la paix
Bruno Fontaine se fait de nouveaux amis tous les jours. C’est pour ça qu’on parle de mission de paix. (Photo: courtoisie)

Un sportif rimouskois bien connu, Bruno Fontaine, consacre une année de sa vie à participer à une mission humanitaire de l’Organisation des nations unies (ONU) en Afrique, plus précisément au Congo.

Bruno provient d’une famille de Rimouski-Est bien connue pour l’implication sportive et sociale de Jacqueline, toujours en vie mais résidant maintenant à Québec, et de feu Laurier (décédé en 2000). Il est policier depuis plus de 20 ans, notamment au service du corps municipal de Québec depuis 2002. « J’ai travaillé en commençant ma carrière dans deux plus petites municipalités, Varennes et Sainte-Adèle », rappelle Bruno, en conversation depuis le Congo.

Bruno Fontaine (Photo: courtoisie)

Bruno Fontaine est un excellent joueur de hockey qui a fait partie de plusieurs équipes championnes, dans les rangs mineurs et senior. Il ne s‘ennuie pas non plus dans les rangs policiers. Vous savez, la mésaventure classique du policier qui se retrouve par accident en train d’aider une femme à accoucher? Bruno l’a vécu en 2009.

Tout un an

« C’est vrai que j’ai pas mal le tempérament aventurier. Si je n’avais pas été policier, j’aurais probablement été soldat et je serais allé faire des missions à l’étranger avec enthousiasme! La décision de participer à une mission outremer ne date pas d’hier. Je voulais d’abord participer à une mission en Haïti, j’en rêve depuis longtemps, mais le contexte familial ne s’y prêtait pas. »

« Finalement, c’est plutôt l’Afrique. Je suis au Congo depuis le 23 octobre dernier. J’ai d’abord atterri à Kinshasa, où nous avons eu des activités d’accueil et de formation. Pour la suite, je suis présentement à Bukavu (245 000 habitants), où se trouvent environ 55 personnes de cette mission en provenance de plusieurs pays », raconte Bruno Fontaine.

Rencontre de travail avec des collègues du Congo. (Photo: courtoisie)

Par l’entremise de la GRC

« De la manière dont la mission est organisée, on travaille pour l’ONU. Je suis un membre du corps de police de Québec qui est « prêté » à la Gendarmerie royale du Canada pour une mission de paix à l’étranger. On porte le nom générique de contingent canadien. Différents policiers de plusieurs pays sont présents au Congo parce que la situation politique y est instable. Ces différents policiers ont différentes spécialités que l’on tente de mettre à profit avec les Congolais. J’ai été sélectionné dans les équipes de policiers spécialisés. Je m’occupe de violence sexuelle basée sur le genre. »

Changer les mentalités

« Dans le fond, on travaille avec les policiers d’ici pour prévenir la criminalité de nature sexuelle. On vient aider à la stabilisation sociale de la situation du Congo. On travaille dans les écoles à faire de la sensibilisation avec les policiers d’ici. Ce n’est pas notre fonction de procéder à des arrestations ou de poser des gestes qui relèvent de la compétence policière. Nous sommes ici pour former et conseiller. C’est un transfert de connaissance qui vise à aider à un changement nécessaire des mentalités au Congo », croit Bruno Fontaine.

C’est ce qu’on appelle mettre l’épaule à la roue. (Photo: courtoisie)

Les femmes et les enfants

« Vous savez, chez-nous, les relations hommes-femmes ont commencé à s’améliorer dans les années 1960. Ici, c’est comme si on était encore dans les années ’60. Il faut y aller tranquillement, en faisant ce qu’on peut appeler « de la masculinité positive ». Demain, j’ai une autre formation qui commence. On travaillera sur l’accueil des victimes de violences sexuelles. C’est directement relié à la violence sexuelle que subissent les femmes et les enfants. Cela fait partie de la formation que moi, j’ai obtenu au Québec. Trois pays interviennent dans ce champ d’action. L’ONU est présente ici depuis environ 20 ans. C’est un pays extrêmement désorganisé », précise également le policier.

Activité de formation. (Photo: courtoisie)

Séparé des siens

Il est séparé de sa famille, mais ses enfants ont maintenant l’âge d’être autonomes. Sa conjointe, Mélanie Deschênes, est aussi de Rimouski. Ses enfants, Allison (21 ans) et David (16 ans) volent de leurs propres ailes. « C’est la fille du plombier Robert Deschênes », souligne Bruno.

« On est séparés temporairement, mais après trois mois et demi, autour du 14 février, j’aurai une permission pour aller au Québec pendant 18 ou 19 jours. Je pourrai y retourner à quelques reprises. J’aurai peut-être aussi de la belle visite! À partir du Québec, c’est à peu près 30 heures de vol pour se rendre ici », explique-t-il également.

Bruno s’est facilement acclimaté, semble-t-il. Et les jeunes ont appris avec lui le symbole de la paix et de la victoire. (Photo: courtoisie)

Salut les amis!

Bruno Fontaine profite de l’occasion pour saluer ses « chums » de Rimouski, dont son groupe d’enfance en provenance particulièrement de Rimouski-Est. « Plusieurs amis d’enfance ont quitté Rimouski et se retrouvent aux quatre coins du Québec, dont Hugues Saint-Laurent qui est à Saint-Nicolas. Je retrouve parfois des amis de ma « gang » de hockey quand je vais disputer le tournoi de hockey endurance de Rivière-du-Loup. C’est un point de rendez-vous annuel. Mark Lemieux est à Québec. Patrice Plourde est toujours à Rimouski. »

Hockey senior vs universitaire

Étant un membre de l’équipe championne du Promutuel de Rimouski en 1995, Bruno Fontaine a suivi nos reportages sur l’éventuel retour du calibre senior à Rimouski. Et sur l’intérêt manifesté par l’UQAR de présenter une équipe dans les rangs universitaires.

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