Une agression violente éloquente
Rimouski-Neigette va étudier l’implantation d’une zone neutreLe conseil des maires de la MRC Rimouski-Neigette sera invité dans les prochains jours à envisager l’implantation d’une zone d’échange sécurisée, dite aussi zone neutre, sur son territoire.
Les réactions ont été nombreuses en octobre dernier, alors que la Sûreté du Québec (SQ) annonçait qu’un espace du genre avait été aménagé à Caplan, dans la Baie des Chaleurs, en Gaspésie.
Des citoyens d’autres municipalités et villes de l’Est du Québec ont alors réalisé que cette initiative municipale menée en collaboration avec la SQ pourtant simple n’était pas implantée chez-eux.
Échanges délicats
Il s’agit d’un instrument de sécurité publique conçu pour assurer la sécurité des individus lors d’échanges qui pourraient s’avérer délicats. C’est une zone prédéterminée qui est sous enregistrement vidéo en continu, 24 h/24 h, sept jours par semaine.
Un vendeur et un acheteur ayant conclu une transaction sur un site de vente en ligne de type Marketplace peuvent s’y donner rendez-vous pour réaliser l’échange de façon plus sécuritaire. Des parents séparés peuvent s’y échanger la garde de leur(s) enfant(s).
Une agression violente
Le coordonnateur de l’organisme de défense des droits des personnes en situation de pauvreté, Michel Dubé est du nombre de ceux qui réclament une telle installation.
Lorsqu’on ne connaît pas la personne avec qui on va effectuer une transaction, toutes sortes de choses peuvent se produire, dont une agression violente. Celui-ci apporte en exemple un événement survenu au début de l’année à Montréal.
« Deux jeunes hommes ont été transportés à l’hôpital après avoir été agressés dans le Sud-Ouest de Montréal à l’occasion d’une rencontre convenue sur les réseaux sociaux afin de procéder à une transaction. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) signale que les deux blessés, âgés de 16 et 19 ans, auront la vie sauve. Aucune arrestation n’avait encore été annoncée lundi matin. La rencontre d’un groupe de cinq jeunes hommes tous âgés de moins de 20 ans aurait eu lieu vers 23 h 50, dimanche », rapportait Radio-Canada le 2 janvier.
Nécessaire
« Ça fait deux ans que j’en ai entendu parler par une personne de l’extérieur qui a ça, chez elle. Depuis ce temps, je fais la promotion de ce concept comme travailleur du milieu communautaire. J’appuie ce genre d’initiative et je fais la promotion de sa mise en oeuvre à Rimouski. Je considère qu’elle est nécessaire pour améliorer la sécurité de tous », indique Michel Dubé.
À venir dans Rimouski-Neigette
Le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, a déjà été sensibilisé à la question. « Oui je trouve ça intéressant. J’en ai un peu entendu parler. J’étais à une rencontre du comité de sécurité publique de la MRC et la Sûreté du Québec nous avait présenté ce concept et proposé d’y réfléchir. »
« Je vais soumettre ça à la table du conseil des maires, car nous n’en avons pas encore discuté. S’il y a une action, elle devra être approuvée par le conseil des maires, mais oui, personnellement, j’y suis favorable. Ça me semble une très bonne chose pour améliorer la sécurité de la population », déclare monsieur Saint-Pierre.
Rivière-du-Loup entre dans la danse
La MRC de Rivière-du-Loup a confirmé qu’elle allait de l’avant dans ce genre de démarche. « On s’est dit que c’était un service intéressant à offrir à notre population. Le stationnement du centre administratif était aussi à propos par sa localisation et le fait que le stationnement soit illuminé et visible de plusieurs coins de rue », a commenté le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, dans une entrevue avec infodimanche.com.
Accompagnement
« Les municipalités ou MRC qui veulent implanter une zone neutre n’ont qu’à contacter la Sûreté du Québec. Nous alors les orienter sur la démarche, leur fournir la documentation et leur expliquer toutes les étapes à suivre. Il y a des règles clairement établies, comme d’avoir recours à un espace bien dégagé et bien éclairé, situé dans un endroit achalandé et non isolé. Il faut que ce soit bien identifié comme étant une zone d’échange. Notre rôle en est surtout un d’accompagnement », mentionne le sergent Claude Doiron, agent d’information de la SQ.
Un peu partout
Les jeunes hommes agressés à Montréal auraient dû savoir que des zones neutres sont accessibles dans la métropole. Elles sont choses courantes ailleurs au Québec. Il y en a entre autres à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Laval, Gatineau, Québec et Ville d’Anjou.
Accompagnement
« Les municipalités ou MRC qui veulent implanter une zone neutre n’ont qu’à contacter la Sûreté du Québec. Nous alors les orienter sur la démarche, leur fournir la documentation et leur expliquer toutes les étapes à suivre. Il y a des règles clairement établies, comme d’avoir recours à un espace bien dégagé et bien éclairé, situé dans un endroit achalandé et non isolé. Il faut que ce soit bien identifié comme étant une zone d’échange. Notre rôle en est surtout un d’accompagnement », mentionne le sergent Claude Doiron, agent d’information de la SQ.