Des « trous » dans la comptabilité
L’UPAC enquête à Saint-Simon-de-RimouskiLe nouveau maire de Saint-Simon-de-Rimouski, Denis Marcoux, a honoré une de ses promesses électorales lundi soir, au début de la séance du conseil municipal, en faisant le point sur l’enquête que mène présentement l’Unité permanente anticorruption (UPAC) dans les documents de la municipalité.
L’enquête porte sur un montant important aurait disparu des finances de la Municipalité. « On ne peut pas donner le montant parce que les recherches comptables sont toujours en cours. On ne veut pas dévoiler un montant et devoir le corriger par la suite, mais on parle de centaines de milliers de dollars », indique le maire.
Celui-ci a consulté l’avocat de la Municipalité et l’enquêteur au dossier pour s’assurer de ce qu’il pouvait transmettre à sa population, lui qui avait promis une plus grande transparence.
Des « trous » dans la comptabilité
Monsieur Marcoux raconte que l’enquête a été initiée lorsque le directeur général actuel, Stéphane Lacam-Gitareux, a découvert des irrégularités dans les livres comptables et des transactions étranges, dans les finances de Saint-Simon.
« Il a informé le conseil municipal de la situation. Des plaintes ont alors été déposées à l’UPAC et à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP). L’enquête se poursuit. C’est le genre d’enquête qui peut durer quelques mois. Cela n’affecte pas notre fonds de roulement. La municipalité fonctionne normalement. Tous les services sont dispensés et il n’y aura pas de surtaxation », précise celui qui n’était pas maire au moment où l’enquête a débuté.
Pas encore d’accusations
Le maire explique qu’avec les délais judiciaires imposés par l’arrêt Jordan, l’enquêteur amasse toute la preuve avant de soumettre le dossier au DPCP qui décidera de porter on non des accusations criminelles.
« La Municipalité va attendre les conclusions de l’enquête avant de statuer sur la possibilité ou non d’initier des démarches au civil. Pour le moment, l’enquête ne coûte rien à la Municipalité. Une poursuite au civil impliquerait des frais d’avocats. On verra selon les conclusions de l’enquête », souligne monsieur Marcoux.
Saint-Simon a accumulé au fil des ans un fonds excédentaire d’environ 250 000 $ qui pourrait éponger les montants disparus. « On aurait cependant préféré investir cet argent dans des services », lance le maire Marcoux.