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Économie - Emploi

Le début d’un temps nouveau

Gens d’affaires et secteur communautaire travaillent main dans la main
Marja Murray, Michel Dubé et Jean-Nicolas Marchand. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

On a assisté à un événement qualifié de révolution et de début d’un temps nouveau, ce matin, à Rimouski : le secteur communautaire et la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette (CCIRN) ont décidé de travailler main dans la main pour tenter de contrer la pénurie de main-d’œuvre.

La directrice de l’entreprise d’économie sociale Atout Services (SAIME), Marja Murray, le coordonnateur du groupe de défense des droits des personnes en situation de pauvreté Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, et le directeur général de la Chambre de commerce, Jean-Nicolas Marchand, étaient côte-à-côte cet avant-midi pour lancer un message important aux employeurs de Rimouski-Neigette : ils ont une partie de la solution aux problèmes de main-d’œuvre.

Grâce à une révision du Programme de solidarité sociale effectuée par le gouvernement de la CAQ, on favorise davantage l’inclusion.

Programme plus souple

Selon monsieur Dubé, il faut saluer le travail effectué par le ministre Jean Boulet dans ce dossier au cours des quatre dernières années. Les organismes concernés unissent leur voix pour inciter les employeurs de la région à ne pas hésiter et à opter pour des stratégies innovantes et plus inclusives.

Michel Dubé explique que le programme est plus souple sur le plan des gains de travail permis. « Auparavant ces citoyens ne pouvaient gagner que 200 $ par mois et devaient fournir mensuellement les talons de paies. La réalité est maintenant toute autre, le prestataire peut gagner l’équivalent de sa prestation au travail sans que ça ampute le montant accordé par la solidarité sociale, c’est-à-dire 14 532 $ net. Une seule déclaration est maintenant demandée au rapport d’impôt. »

La rencontre de presse s’est déroulée dans les locaux d’Atout Services-SAIME, une entreprise d’économie sociale ayant pignon sur rue sur Évêché Ouest qui mérite d’être découverte. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« C’est un revirement très positif et extraordinaire, le fruit de dizaines d’années de lutte contre l’appauvrissement et de revendications », souligne monsieur Dubé.

D’autres mesures souhaitées

« Les changements apportés par le gouvernement du Québec au programme permettent aux entreprises de Rimouski-Neigette de diminuer considérablement la charge administrative du programme et d’avoir beaucoup plus de flexibilité dans l’organisation des horaires et des heures travaillées. J’encourage la communauté d’affaires à utiliser ce type de programme et j’invite le gouvernement à instaurer rapidement d’autres mesures pour diminuer la pénurie de main-d’œuvre », dit Jean-Nicolas Marchand de la CCIRN.

Marja Murray d’Atout Services, une entreprise d’économie sociale inclusive, témoigne de son expérience : « En 2017, le SAIME (Service Alternatif d’intégration et de maintien en emploi) a créé Atout Services Rimouski, une entreprise sans but lucratif dont la mission est l’embauche de personnes vivant avec des contraintes liées à leur santé. »

« Puisque le SAIME travaille avec cette clientèle depuis 1983, nous savons qu’elle est en mesure de travailler et que son apport sur le marché du travail doit être mis en lumière. Certaines mesures doivent être prises pour ajuster les tâches,  l’horaire et assurer une supervision. »

« Ceci dit, une fois tout en place, ce sont des employés qui peuvent rester dans l’entreprise plusieurs années. L’équipe d’Atout Services  est disponible pour  répondre aux questions des employeurs qui souhaitent franchir le pas vers un modèle plus inclusif. »

Jean Boulet (Photo Facebook)

Nouveau programme

Le nouveau programme Revenu de base à l’aide financière de dernier recours est plus souple et favorise la participation sociale et économique de la clientèle visée. Il pourrait aider jusqu’à 2 800 personnes du Bas-Saint-Laurent à travailler davantage.

« En octobre 2022 un peu plus de 314 000 personnes étaient prestataires d’un ou l’autre des programme d’assistance sociale. Le Ministère de la Solidarité Sociale évalue à 84 000 le nombre de citoyen vivant avec des contraintes sévères à l’emploi assujetti au nouveau programme. Au Bas-Saint-Laurent on estime à 2 600 le nombre de citoyens admis », rappellent les intervenants de cette rencontre de presse.

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