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Tenter l’expérience du Nord (1er partie)

Les paysages du Nord (photo courtoisie : Marie-Claude Duguay)

Une infirmière de la région, Marie-Claude Duguay, raconte son mode de vie hors du commun en tant qu’infirmière qui travaille dans le Nord de la province, dans un reportage en deux parties.

Née d’un père médecin et d’une mère infirmière, madame Duguay estime que le milieu de la santé lui était tout désigné, bien qu’elle n’ait pas voulu le voir au départ.

Marie-Claude Duguay (photo courtoisie)

« Être infirmière, c’était une très belle profession et c’est encore le cas. Ce qui est bien, c’est qu’on peut y explorer pleins d’avenues si on le souhaite. »

« Je voulais vivre l’expérience du Nord »

Si sa carrière l’a amenée à obtenir un poste de soins à domicile, à temps plein, de jour, soit un emploi assez souhaitable, elle a tout quitté pour aller dans le Nord.

« J’ai démissionné et je suis partie un an avec mes deux enfants. Ma fille avait trois ans, mon fils en avait cinq. Je serais restée plus longtemps, mais mon garçon commençait l’école et comme ce n’était pas son choix, j’ai décidé de revenir dans le Sud de la province. »

Ainsi, elle revient dans la région, travaille une dizaine d’années au Groupe de Médecine de Famille (GMF), puis devient gestionnaire à l’hôpital de Rimouski.

Des changements qui ne lui correspondaient pas

Amoureuse de sa profession, elle raconte que les changements effectués dans le milieu par l’ancien ministre Barrette auront contribués à la renvoyer au Nord.

« Ils avaient reconfigurés les postes et j’ai senti que je ne collais plus du tout au système. On nous demandait d’être des bulldozers, tandis que j’ai plutôt une approche humaine et participative. Je n’étais pas bien là-dedans et comme mes enfants avaient vieillis depuis l’époque où nous étions allés au Nord, je me suis dit que mes rêves aussi étaient importants. »

De retour au Nord

Elle retourne dans le Nord et travaille dans une agence de placement, ce qui lui permet de faire le tour des villages.

« Un moment donné, ça devient assez fatiguant parce que quand on travaille dans des dispensaires comme ça, il n’y a pas d’hôpitaux là et des fois il n’y a pas de médecin. Donc, à chaque fois que tu arrives dans un nouveau village, c’est une nouvelle urgence avec une nouvelle configuration. Il faut que tu prennes du temps pour voir où sont les choses et s’adapter. »

« À un moment donné je me suis dit que j’avais besoin de me déposer quelque part, alors je suis allée appliquer sur un poste d’assistance. Donc, je fais de la pratique, mais aussi de la gestion.   Cela fait donc trois ans et demi qu’elle travaille comme assistance à Waskaganish. »

L’emplacement géographique de Waskaganish (Photo Google Maps)
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