Actualités > Société > Cri du cœur pour une famille ukrainienne
Société

Cri du cœur pour une famille ukrainienne

Le député fédéral invite la population à se mobiliser
En attendant des efforts significatifs d’Ottawa pour le logement, le député Maxime Blanchette Joncas invite la population à se mobiliser en faveur de la famille ukrainienne qui arrive jeudi. (Photos: Unsplash et service photo de la Chambre des communes)

Une famille monoparentale ukrainienne composée d’une mère et de deux enfants de huit et 16 ans arrivera dans la région jeudi, le 9 février prochain.

Alexandra Velitchenko et ses deux enfants, Volodymyr, 16 ans, et Kateryna, 8 ans, arriveront le 9 février à Rimouski en provenance de l’Allemagne, selon ce que rapporte Radio-Canada Bas-Saint-Laurent. Ils viennent pour s’installer.

Invité à réagir par le Journal Le Soir, le député fédéral de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette Joncas, lance un appel à la population rimouskoise afin que les nouveaux arrivants ne manquent de rien.

D’un autre côté, il constate que la situation met en lumière le fait que le gouvernement fédéral tarde à adopter des programmes efficaces pour financer la construction de logement.

La crise

« C’est sûr qu’on est conscient de la crise du logement à Rimouski, malgré une légère amélioration de 0,2% récemment. Moralement, on ne peut pas limiter le nombre de réfugiés. Il y a bien au moins un levier qui pourrait aider cette famille dans la juridiction fédérale, c’est le financement du logement, mais le fédéral tarde à investir en masse dans le logement, un investissement pourtant nécessaire étant donné le contexte présent. »

« Pendant ce temps, le gouvernement libéral s’obstine à créer de nombreux programmes qui ne font que réduire les sommes dédiées à chacun. Par exemple, la stratégie nationale du logement a été lancée en 2017 et ça a pris deux ans de discussions entre le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec pour obtenir une entente et avoir des sommes pour créer une nouvelle offre. Québec a déjà des programmes efficaces et bien adaptés aux villes et aux régions. Faute de transferts, les services manquent », déclare le député.

Fuient la guerre

« Malheureusement, des gens souffrent de la situation et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne ces Ukrainiens qui fuient la guerre. Je regarde ça de près. Je suis en constant contact avec des organismes comme Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent. Je connais des promoteurs immobiliers en ville. Je leur rappelle que la situation est critique. J’invite la population à se montrer solidaire. Ces gens fuient une situation catastrophique, une guerre, et je souhaite grandement que l’on puisse leur trouver un logement rapidement dans les environs de Rimouski ou à Rimouski le plus tôt possible », insiste monsieur Blanchette-Joncas.

La famille ukrainienne tel qu’apparaissant dans le reportage de Radio-Canada. (Photo: capture d’écran-Radio-Canada)

Fardeau et stress

Ce dernier demande à tous de s’imaginer dans leur situation : « C’est déjà déstabilisant de juste déménager, de s’installer dans un nouveau milieu. C’est une période d’adaptation difficile. Venir ici en sachant qu’il n’y a que peu ou pas de logements, ça ajoute un fardeau supplémentaire au stress qu’ils vivent. Je rappelle aussi au gouvernement fédéral de verser les sommes pour le logement et d’arrêter de niaiser avec des conditions pour transférer l’argent à Québec. L’inaction et l’entêtement du gouvernement fédéral est déplorable. »

Démarches complexes

Selon nos collègues de la Société d’État, les démarches administratives sont nombreuses et complexes pour cette famille, surtout lorsque l’on décide de s’établir en région. Ce qui complique encore les choses, avec la pénurie de logements.

Pas de place

Un comité de citoyens, composé notamment de Sylvie Marier, Mary Ann Lotash et Ariel Wolf, a été mis en place. Le comité est à la recherche d’un logement de deux chambres à coucher à Rimouski pour loger la famille d’Alexandra. Il n’en avait pas trouvé au moment d’écrire ces lignes. Cependant, monsieur Wolf est en mesure de leur offrir un logement temporaire à Mont-Joli.

Ariel Wolf (Photo: capture d’écran-Radio-Canada)

Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent ne peut pas fournir de logement aux ressortissants ukrainiens, mais pourra les accompagner pour faciliter leur intégration.

Facebook Twitter Reddit