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Parc Apuiat: l’expertise locale exigée

L’énergie éolienne rapporte des sommes considérables aux municipalités et MRC de la région. (Photo courtoisie)

Pascal Bérubé déplore que le gouvernement caquiste n’ait pas inclus des exigences de contenu local dans l’entente de gré à gré conclu pour le futur parc éolien Apuiat sur la Côte-Nord.

Selon le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, le projet consiste en la mise en place et l’exploitation d’une cinquantaine d’éoliennes d’une puissance totale de 200 MW dans la MRC de Sept‑Rivières, sur une superficie de 113 km2, entre les limites de Port-Cartier et du territoire non‑organisé de Lac-Walker.

Le parc comprendra l’installation d’infrastructures et d’équipements nécessaires à l’activité éolienne tels que des chemins d’accès, un poste élévateur, un réseau électrique, un bâtiment de service ainsi que des mâts météorologiques. Une ligne électrique de 161 kV serait aussi construite par Hydro-Québec Transénergie afin de connecter le poste élévateur au réseau existant.

Le parc comprendra l’installation d’infrastructures et d’équipements nécessaires à l’activité éolienne. (Photo courtoisie)

Trois phases de développement sont prévues: la construction, l’exploitation et le démantèlement du site lorsque le contrat avec Hydro-Québec arrivera à échéance. Le coût total du projet est estimé à 600 M$ pour la réalisation de toutes ces étapes.

Contenu local

Selon Pascal Bérubé, le gouvernement lève le nez avec sa décision sur l’expertise d’entreprises comme Marmen dont les usines de fabrication de tours d’éoliennes sont basées à Matane et Trois-Rivières.

« C’est inconcevable que le gouvernement n’exige pas de contenu local pour le projet Apuiat, tel que le veut la tradition dans le secteur éolien, et ce, pour obtenir un maximum de retombées au Québec. Selon les informations dont nous disposons, sans exigence, le promoteur québécois Boralex aurait signé une entente avec un turbinier européen qui prévoit acheter les tours d’éoliennes auprès d’un manufacturier asiatique. Il est fort probable qu’aucune analyse détaillée des coûts et des impacts environnementaux n’a été effectuée entre l’option de production locale et l’importation de produits asiatiques », déplore le député de Matane-Matapédia.

Pascal Bérubé (capture d’écran – youtube)

Monsieur Bérubé estime que le gouvernement devrait exiger certains critères de contenu local pour les appels d’offres publics.

« Pourquoi, dans un contexte mondial où la production manufacturière reliée à l’éolien se régionalise, comme aux États-Unis et dans l’Union européenne, le Québec ne met pas en place des mesures pour maintenir et favoriser le développement de l’industrie manufacturière éolienne? Pourquoi pour des projets de production d’énergie renouvelable, le Québec accepte-t-il d’importer des composantes à l’empreinte carbone plusieurs fois supérieure à ce qui peut se faire au Québec? », estime le député péquiste.

Relancer l’usine de Matane

Pascal Bérubé croit que le projet Apuiat permettrait à Marmen de reprendre ses activités éoliennes à Matane et Trois-Rivières, avant le retour des grands projets annoncés à partir de 2025 au Québec.

Pascal Bérubé croit que le projet Apuiat permettrait à Marmen de reprendre ses activités éoliennes à Matane. (Photo courtoisie www.rpfelectrique.com)

« Je demande une fois encore que le gouvernement inclue systématiquement du contenu d’ici dans tous les contrats éoliens et qu’il précise les exigences de contenu local pour la région de la Gaspésie administrative et la MRC de la Matanie et aussi pour le contenu québécois. Je souhaite qu’on puisse relancer l’usine de Marmen à Matane et faire progresser l’industrie québécoise », explique Pascal Bérubé.

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