Le dynamisme rimouskois est-il au ralenti ?
Opinion d'Harold Michaud, auteur, journaliste indépendant et président de la Fondation Sandy-BurgessLes leaders rimouskois sont-ils affectés par le « syndrome de la réunionnite » ? Réunions sur le logement, sur le transport, sur le développement touristique, bref, tout y passe.
Je sais, soyons solidaires et surtout discrets pour ne pas affecter le vernis de notre « élite locale » : la visite s’en vient pour les Jeux du Québec, l’été prochain. Il faut projeter une belle image!
Il pourrait y avoir la réfection de la Cathédrale ou la venue d’un Costco, mais on ne fait pas un projet de société rassembleur là-dessus, quoi qu’en pensent certains commentateurs de l’actualité locale.
C’est vrai, même si plusieurs Rimouskois détestent souverainement ce type de comparaison, pendant ce temps, à Rivière-du-Loup, une ville deux fois moins populeuse, le dynamisme économique existe bel et bien. Notamment, après avoir damé le pion à Rimouski pour la tenue de plusieurs congrès, le tourisme est en plein essor, ce qui implique l’agrandissement des hôtels.
Ici, dans « ma ville », comme dirait l’ex-maire Marc Parent, on présente des documents remplis de propositions pour le logement, on tient des réunions et on laisse les bâtiments tomber en décrépitude, comme c’est le cas pour l’Hôtel Gouverneur, les Ateliers Saint-Louis et, plus récemment, « la maison brune », pourtant patrimoniale.
Je vous le demande, mais où sont les vrais leaders du milieu qui auraient autre chose à bâtir qu’une chaise géante ou des estrades pour un retour possible du Festival d’automne ?
Heureusement, l’UQAR sauve actuellement la mise, notamment avec ses projets en élaboration concernant son nouveau pavillon de médecine vétérinaire, sur le campus rimouskois, ainsi que la construction d’une résidence étudiante d’une centaine de places, sur la 2e Rue Est. Le recrutement des nouveaux étudiants va très bien, merci !
Mais encore là, il n’y a pas assez de logements pour accueillir ces nouveaux arrivants qui, pour certains d’entre eux, sont venus chez nous afin d’apprendre comment faire du développement régional.
Harold Michaud, auteur, journaliste indépendant et président de la Fondation Sandy-Burgess