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Quand les défis n’arrêtent pas en fuyant la guerre

(Photo Unsplash – crédit : Daria Volkova)

Un peu plus de deux semaines après son arrivée à Rimouski, la famille monoparentale ukrainienne composée d’Alexandra Velitchenko et de ses deux enfants, Volodymyr, 16 ans, et Kateryna, 8 ans, ne connait pas un nouveau départ de tout repos.

« Ça se passe bien, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on nous propose », raconte Sylvie Marier qui héberge la famille chez elle.

Métal du Golfe_VF

« Nous n’avons pas beaucoup d’options, parce que la maman ne pourra pas avoir ses cours de francisation avant la mi-avril et qu’elle doit parler français avant de pouvoir appliquer pour un travail. »

De nombreux éléments à considérer

Madame Marier estime que les délais que rencontre la famille sont en partie dus au fait qu’ils sont à Rimouski.

« Si on regarde du côté de la santé, il faut trouver un médecin délégué pour revitaliser sa carte de la RAMQ. Il faudra aller à Québec, parce qu’il n’y en a pas dans la région. Aller à Québec, quand on sait que de se rendre avec Orléans Express nécessite d’y rester une nuit pour revenir le lendemain, ou encore se trouver un chauffeur qui peut nous attendre, ce n’est pas évident. Surtout qu’il faudra aussi aller voir un médecin délégué pour le fédéral. »

Alexandra Velitchenko et Sylvie Marier, la dame qui l’héberge présentement. (Photo: Journallesoir.ca, Véronique Bossé)

« On va survivre, mais il n’y a rien qui facilite son adaptation ici. Les enfants iront à l’école après la semaine de la relâche, ce qui est une bonne chose, mais pour Alexandra, on ne peut pas faire mieux pour l’instant. »

Impossible de se procurer un téléphone

Un autre élément qui pose problème est le fait que la famille doit pouvoir rester en contact, puisqu’elle n’est pas habituée d’être séparée. Bien que ce besoin soit normal, il n’est pas possible pour le moment de fournir un téléphone à la maman, encore moins à ses enfants.

« Ça lui prendrait un téléphone avec un forfait minimal. Or, ça lui prend une carte de crédit pour avoir un forfait et elle ne peut pas avoir de carte de crédit. Il n’y a rien de facile. La Fédération des Ukrainiens, à Montréal, donne des puces avec des cartes de 100 $ de TELUS. Est-ce qu’ils en ont encore? Ça reste à savoir. »

Un manque de soutien

« J’essaie de bien comprendre les choses pour tout enligner dans la meilleure direction possible, mais on rencontre plusieurs difficultés. J’ai écrit à la Ville de Rimouski, afin de savoir si elle pouvait faire un don quelconque du côté des entrées à la piscine ou du côté du transport municipal. Rien n’est sorti de ça. Je leur ai mentionné la problématique entourant le téléphone, ils m’ont référé à TELUS. »

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