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Chasse et pêche

La femelle orignal serait encore protégée

Le porte-parole de 10 territoires fauniques, Guillaume Ouellet, se dit très confiant
(Photo courtoisie Peter Camden-ZEC-BSL)

Le front commun des 10 territoires fauniques du Bas-Saint-Laurent et d’une partie de la Gaspésie, qui réclament la protection de la femelle orignal en 2023, auraient trouvé une oreille réceptive à leurs revendications auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

https://soundcloud.com/olivier-therriault/rendez-vous-natureca-guillaume-ouellet-optimiste-protection-femelle-orignal-2023?si=1ea5b84b9b6e4aea957ecf9fdb7e9dc7&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

C’est du moins ce que l’on peut retenir des propos de leur porte-parole, Guillaume Ouellet, lors d’une entrevue dans la dernière émission radio de « Rendez-Vous Nature ».

Rappelons que selon le Plan de gestion de l’alternance de 2012, c’est la chasse permissive du mâle, de la femelle et du veau qui revient en 2023, comme c’était le cas en 2021. La saison 2022 était la chasse restrictive du mâle seulement, donc la femelle était protégée.

Or, les zecs, les réserves Duchénier et Dunière sous gestion indépendante ainsi que et les pourvoiries Mitis, Lechasseur et Nicolas-Riou sont opposés au retour de la chasse de la femelle. Afin d’assurer la pérennité de l’espèce confrontée à de fortes pressions des chasseurs depuis 2020. Les populations d’orignaux d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a 11 ans.

Le président de la Zec Bas-Saint-Laurent, Guillaume Ouellet. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Un inventaire aérien de février 2022 devait d’ailleurs confirmer que le troupeau de la Zone 2 Bas-Saint-Laurent avait chuté de 34%, où en 2014, avant chasse, on comptait 13 130 orignaux. En février 2022, le dénombrement a révélé une chute de 4 344 bêtes, pour une population nettement en baisse à 8 786 orignaux.

Vers trois années de protection

Le président de la ZEC Bas-Saint-Laurent, président régional des zecs de l’Est et vice-président de ZECS-Québec, Guillaume Ouellet, représente les 10 gestionnaires fauniques unis pour le maintien de la chasse restrictive en 2023.

Le même Plan de gestion revient à la protection de la femelle en 2024. Si Québec accepte de surseoir à l’alternance prévue cette année, cela donnerait une protection de trois années d’affilées aux femelles reproductrices, et conséquemment, une hausse du cheptel orignal.

« Nous avons obtenu une rencontre récente avec les représentants régionaux du ministère, dont le nouveau directeur Hugo Canuel, et ceux de Québec. Notre cri du coeur a été très bien entendu il y a un mois. Nous avons démontré que nos gestionnaires des 10 territoires regroupés avaient l’expertise et les connaissances nécessaires pour participer à la gestion du cheptel orignal. Je crois que l’on se va vers une très, très bonne nouvelle », estime Guillaume Ouellet, sans s’avancer davantage.

Des changements au Plan de gestion

Comme on peut l’entendre lors de cette entrevue, la satisfaction du représentant des dix territoires indépendants est nettement perceptible. Et il n’a que de bons mots pour l’accueil et l’écoute des représentants du ministère, dont la réponse à leurs attentes serait imminente.

Dix territoires fauniques du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie réclament la protection de la femelle orignal en 2023. (Photo Pixabay)

« C’est de très bon augure. On a eu une excellente écoute des gens du ministère. Notre groupe des 10 fait partie des discussions. Nous avons déposé des choses sur la table et on s’attend à des changements au Plan de gestion de l’orignal dès 2023 », affirme Guillaume Ouellet.

Les amateurs de grands gibiers qui fréquentent les 10 territoires concernés ne manqueront pars cette entrevue avec Guillaume Ouellet, réalisée à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.

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