Drame d’Amqui : code orange à l’hôpital
Une équipe dédiée pour chaque patientLes responsables des équipes d’urgence ont dressé un bilan très positif de leur intervention, ce matin, à la suite du drame survenu à Amqui, hier, où la vie de deux personnes a été fauchée par un conducteur atteint visiblement de problèmes mentaux.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS) a tenu un point de presse à 9 h 30 avec la cheffe de la médecine générale de l’hôpital d’Amqui, Dr Mélanie Blanchette, et la directrice des programmes de santé mentale et dépendances, Claudie Deschênes.
Le code orange a été déclenché pour mobiliser du personnel médical et infirmier, de façon à ce qu’il y ait une équipe dédiée par victime, comme ce fut le cas lors de l’accident d’autocar de Saint-Fabien en décembre.
« De la Matapédia au complet »
« Nous tenons surtout à souligner l’importance de l’implication de tout le personnel d’urgence de la Matapédia au complet. C’est une tragédie pour la population. C’est une tragédie pour l’équipe de soins de tous les secteurs. Le personnel sur place, l’équipe médicale, tous les membres du personnel ont fait preuve de solidarité et effectué un travail d’équipe qui nous a permis d’accompagner ces patients et leurs familles du mieux que l’on peut espérer dans nos régions. Nous sommes de tout cœur avec les familles éprouvées », signale docteur Blanchette.
Soutien psychosocial
« Hier, on a proposé du soutien psychosocial sur le site de la tragédie dès l’après-midi et tout au long de la soirée. On a accompagné des proches des familles. On va continuer toute la journée aujourd’hui, et même demain. Dans les prochains jours, on va s’assurer d’offrir des services à tous ceux qui en ont besoin. Si des gens de la population ont des besoins, ils peuvent composer le 8-1-1 option 2, c’est la ligne à utiliser », ajoute madame Deschênes.
Dans le feu de l’action
« Avec la mobilisation de toutes les troupes, on a réussi à avoir une équipe dédiée à chacun des patients. Le personnel de jour et de soir s’est relayé. Les gens qui ne travaillent pas d’habitude à l’urgence étaient aussi présents : des soins à domicile, en passant par la clinique externe et la salle d’opération, tout le monde était présent. Les gens ont bien été pris en charge. Il reste un patient à Amqui, dont l’état est stable », explique encore Mélanie Blanchette.
Plus dur dans une petite ville
« Les gens se connaissent beaucoup dans une petite ville. Les gens ont tous des liens entre eux. Au-delà de la crise, hier, au cours des prochains jours, il se peut qu’il y ait des gens plus affectés. On veut pouvoir répondre à leurs besoins. Pour l’instant, on est vraiment dans la crise, nous avons déployé 10 intervenants psychosociaux pour aider des familles et des proches. Pour l’heure, hier soir, on n’a pas reçu beaucoup d’appels, mais on s’attend à en avoir davantage aujourd’hui, demain et dans les prochains jours parce que la poussière va retomber. »
« C’est là qu’on a placé une équipe bonifiée, capable de répondre rapidement aux besoins de la population. Évidemment, le personnel a vécu quelque chose de très intensif, mais avec l’adrénaline qui retombe, il y a des possibilités qu’il y ait des besoins. On est beaucoup dans l’écoute : on veut s’assurer d’intervenir selon le besoin. On est au rendez-vous autant pour le personnel médical que pour la population », mentionne madame Deschênes.
Tous les autres patients ont été transférés à Québec.