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Les nids de poule coûtent 10 M$ par an

Les employés du Ministère débutent leurs interventions
La portion comprise entre le centre commercial le Carrefour et la montée Industrielle-et-Commerciale est un exemple de route sous la responsabilité du Ministère. (Photo: archives)

En ce printemps plutôt hâtif, les nids de poules apparaissent aussi nombreux pour le ministère des Transports et de la Mobilité durable, que pour la Ville de Rimouski.

L’auteur de ces lignes rapportait récemment que la Ville de Rimouski a entrepris ses travaux de rapiéçage printaniers, là où cela s’avère nécessaire au fil de ses 400 km de chemins publics.

Il faut savoir que le Ministère est responsable de l’entretien de plusieurs sections de routes situées sur le territoire de Rimouski. Il arrive souvent lors de nos reportages sur la circulation que des lecteurs réclament des travaux à la Ville, tandis qu’on devrait plutôt les réclamer au gouvernement. Un bon exemple est la section du boulevard Jessop qui rejoint la montée Industrielle-et-Commerciale.

10 M$ par année

Le conseiller en communication et porte-parole du ministère des Transports et de la Mobilité durable, Jean-Philippe Langlais, confirme que les équipes de son organisation ont amorcé eux-aussi leurs travaux. Il dévoile par ailleurs des statistiques intéressantes. Notamment que les nids de poules coûtent 10 M$ par année au trésor québécois.

Les phénomènes qui causent les nids de poule

À lire les causes des nids de poule, on en vient facilement à croire que les changements climatiques ont directement contribué à la multiplication des trous sur la chaussée au cours des dernières années.

« Une succession de phénomènes sont responsables de la création des nids de poule : le gel, le dégel, la présence de fissures. Avec le dégel, il y a infiltration d’eau et la glace fond. Puis, avec le gel, l’eau prend de l’expansion, devient de la glace et ça crée une cavité sous la chaussée. Par la suite, avec les effets de la circulation, les trous apparaissent sur la chaussée », explique-t-il.

« Avec l’arrivée du printemps, nous apportons une attention particulière à la chaussée pour ce qui est de l’apparition des nids de poule. Nos équipes de réparation sont déployées et à l’œuvre depuis plusieurs jours. Ça va se poursuivre au cours des prochaines semaines. On a eu des épisodes de redoux. On flirte autour du point de congélation. Les nuits sont sous la barre du zéro et le jour, au-dessus. Ça peut avoir un impact sur l’apparition des nids de poule. »

Comparable

« En termes de comparables par rapport aux dernières années, on ne constate pas de changement significatif dans la tendance. La région n’a pas connu de conditions météorologiques extrêmes qui auraient affecté de manière significative le réseau routier au cours de la période hivernale et du début du printemps. On peut dire que c’est une année normale, quant au nombre. »

Une portion du boulevard Saint-Germain, à son extrémité Ouest, il y a 10 jours. Il faut noter que des travaux de rapiéçage ont eu lieu depuis la prise de cette photo. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

À l’échelle du Québec

Donc, en moyenne, au cours des cinq dernières années, le Ministère a investi environ 10 M$ par année sur les nids de poule. Si l’on prend en considération que la dimension moyenne d’un nid de poule est de 40 centimètres de large par 20 centimètres de profondeur, on peut estimer qu’il y a environ 300 000 nids de poule réparés chaque année sur le réseau du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.

À Rimouski

« À Rimouski, nous sommes responsables de la route 132, de la route 232, de l’autoroute 20, en plus de différentes routes collectrices, comme la montée Industrielle-et-Commerciale. En même temps, c’est assez complexe parce qu’on a des routes qui sont sous gestion du Ministère, mais dont les travaux d’entretien sont assumés par la Ville. Pour ce qui est de la montée Sainte-Odile, nous en sommes responsables, mais sur celle-ci, c’est la Ville qui s’occupe de l’entretien pour la portion qui est située au Nord du boulevard Arthur-Buies », précise encore monsieur Langlais.

La montée Industrielle-et-Commerciale après des travaux, l’an dernier. (Photo: capture d’écran YouTube-Journal Le Soir)

Enfin, il n’y a pas d’endroit particulièrement touché au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles de la Madeleine, qui sont desservis par la Direction régionale. « Nous avons huit centres de services répartis à des endroits stratégiques sur le territoire, en plus de quatre sous-centres. C’est à partir de cette structure que les équipes sont déployées le plus rapidement possible quand des travaux sont nécessaires. »

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