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Dignité et inclusion au cœur de l’action

Julie Bourque (photo courtoisie)

Alors que la 35e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI) se tenait du 19 au 25 mars, l’une des porte-paroles de la SQDI au Bas-Saint-Laurent, Julie Bourque, raconte l’importance de cette semaine à ses yeux.

Julie Bourque, qui a elle-même une déficience intellectuelle, siège au conseil d’administration de la Société québécoise de la déficience intellectuelle depuis novembre 2020. Son rôle est de représenter les personnes qui ont une déficience intellectuelle.

« La Semaine québécoise de la déficience intellectuelle est pour moi un moment pour parler de la déficience intellectuelle, même si on devrait en parler tout au long de l’année. C’est le moment pour faire connaître la déficience intellectuelle et montrer la différence. »

Une jeune femme qui vit pleinement

« Je vis très bien avec ma déficience intellectuelle. Il faut dire que ma déficience est légère, alors j’arrive à bien m’intégrer dans la société. J’ai un travail dans une garderie, j’ai mon propre appartement. Je fais aussi des activités. Deux à trois fois par semaine, je fais de la Zumba, sinon j’ai un chum, j’ai des ami(e)s. »

Elle admet que les choses étaient moins évidentes au moment où elle est partie vivre en appartement, mais que grâce aux ressources disponibles, elle a su apprendre rapidement.

« Quand j’ai commencé à vivre en appartement, je partais de la base, mais j’ai vite appris grâce au programme appartement supervisé. C’est un programme offert par le CRDI. Ça prépare les jeunes à vivre en appartement. Nous sommes deux colocataires dans un appartement et une intervenante nous montre comment cuisiner, comment faire le ménage, bref tout ce qu’il faut faire pour vivre en appartement. »

Un manque de ressource après l’école

Madame Bourque a suivi à l’école le programme Formation préparatoire au travail.

« C’est un programme qui nous permet de travailler à l’école, mais aussi de faire des stages en milieux de travail. »

Si son expérience à l’école et au travail lui a été positive, la jeune femme rapporte que ce ne sont pas tous les milieux de travail qui permettent l’inclusion des personnes qui ont une déficience intellectuelle.

« Je pense qu’il pourrait y avoir plus de ressources. Je trouve que les personnes avec des déficiences intellectuelles ne sont pas assez intégrées dans les milieux de travail. À l’école il y a plusieurs ressources, mais après l’école, disons après 21 ans, l’âge à laquelle l’école finit pour nous, il n’y a pas beaucoup de ressources qui s’offrent à nous. Je pense que les employeurs devraient être plus ouverts à l’idée d’embaucher des personnes qui ont des déficiences intellectuelles. J’ai été chanceuse de trouver une place en garderie. Ils m’ont embauché pratiquement dès que c’était possible. »

Des personnes normales

C’est le genre de choses qu’elle contribue à faire changer par son rôle au sein de la Société québécoise de la déficience intellectuelle.

« Je fais des entrevues dans les médias, pour montrer que la déficience intellectuelle mérite d’être reconnue et qu’il faut nous voir comme des personnes normales. »

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