Un présumé pédophile se vide le coeur

Accusé de production et possession de pornographie juvénile ainsi qu’incitation à des contacts sexuels avec une personne d’âge mineure, Marco Bernier s’explique dans une vidéo publiée sur Youtube, même si « n’importe quel bon avocat lui aurait dit de ne pas le faire ».

Dans son discours de près de huit minutes, l’ex-enseignant au Cégep de Matane se défend d’avoir photographié, filmé et « encore fait du mal à des enfants ».

Il explique plutôt s’être amusé à discuter de ses fantasmes, seulement avec d’autres adultes consentants, lors de conversations sur des réseaux sociaux. Bernier déplore que les gens soient pressés de lui jeter la première pierre, à l’exception de sa famille et de ses amis.

« Mes voisins ont peur. On va essayer de régler ça. Les gens pensent que j’ai un studio où j’amène des enfants faire des cochonneries. Jamais je vais toucher à un enfant. Tout ce que j’ai fait, c’était entre adultes dans des jeux de rôle. Le policier s’est fait passer pour une femme, pas pour une fille de moins de 16 ans. Tout ce que vous écrivez sur le net, quand vous pensez que c’est privé, mais ce ne l’est pas. Je suis prêt à passer un polygraphe. Gardez vos fantasmes dans votre chambre à coucher et n’écrivez pas ça sur Internet », indique l’accusé.

Pas les moyens de se payer un avocat

Marco Bernier révèle aussi avoir perdu tous ses revenus, suspendu par son employeur depuis son arrestation par la Sûreté du Québec. Sans argent pour se payer un avocat, il explique avoir touché une rémunération trop élevée en 2022 pour recevoir l’appui d’un avocat de l’aide juridique.

L’homme de 43 ans reviendra devant le tribunal le 9 mai prochain. Sans antécédent judiciaire, il avait été remis en liberté sous plusieurs conditions.