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Mieux vaut prévenir les morsures

Que de devoir les guérir
(Photo Unsplash)

Pour la quatrième chronique de « Nos amis les animaux », discussion avec Pierre Schelling qui tiendra une journée de formation sur la prévention des morsures, le samedi 15 avril, de 9 h à 16 h à la boutique Naturellement Bête.

Monsieur Schelling est un policier maître-chien à la retraite qui s’est spécialisé au fil du temps dans les chiens de travail, dans des disciplines telles que le sauvetage, la recherche, la détection et le pistage.

Prévenir les morsures pour moins en guérir

Si son expérience fait de lui un intervenant de choix en cas de morsure, il déplore le fait qu’on fait appel à son expertise plus souvent après une morsure qu’avant.

« Mon téléphone sonne quand il y a des morsures. Les médias et les gens m’appellent pour me demander ce que j’en pense, mais si on faisait un peu plus de prévention et qu’on éduquait plus les gens, c’est certain qu’il y aurait un peu moins de morsures. »

« Ce sont des accidents qui surviennent, qui sont évitables en grande majorité. Je trouve ça très malheureux, si on peut les éviter, pourquoi ne pas prendre les moyens pour y parvenir ? »

La prévention passe par l’éducation

C’est justement le but de la journée de formation, c’est-à-dire :

  • Développer des connaissances qui permettront aux intervenants de reconnaître des situations dangereuses impliquant des chiens.
  • Connaître les caractéristiques communes aux morsures de chiens présentes dans différents scénarios.
  • Comprendre la façon dont le chien communique son humeur agressive ou amicale ainsi que ses intentions.
  • Connaître les techniques de défense contre une attaque de chien afin de prévenir des blessures majeures.

Et même plus encore.

Ça n’arrive pas qu’aux autres

Pierre Schelling indique qu’il est faux de croire que les morsures n’arrivent qu’aux autres.

Un sondage, qui date de 2019, mentionnait que chaque jour, plus de 310 enfants de moins de 18 ans se sont fait mordre par un chien. Il y a de fortes chances que le nombre exact soit encore plus élevé, puisque les morsures ne sont pas toujours rapportées.

« Les vétérinaires et les médecins ne sont pas obligés de rapporter les incidents. Ce n’est pas comme les accidents de voiture. La loi sur les véhicules à moteur stipule qu’on doit rapporter l’accident, parce que ce serait une infraction de ne pas le faire. »

« Comme nous avons une bonne idée des statistiques, ça permet de travailler avec ces statistiques pour créer des outils de prévention, comme la ceinture de sécurité. Ce n’est pas le cas avec les morsures, alors on refait toujours les mêmes erreurs et quand ça nous arrive, on est étonné de constater qu’il n’y a pas grand-chose en place pour nous aider. »

Quelques précisions

Le conseiller aux communications de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, Claude Grégoire, précise certaines informations concernant la règlementation qui entoure les morsures.

« Comme indiqué dans le document « Encadrement des chiens » préparé par le gouvernement du Québec, les médecins doivent signaler à la municipalité concernée tous les cas de morsures de chien subies par des humains. Les médecins vétérinaires doivent signaler à la municipalité concernée une morsure de chien quand ils ont des motifs raisonnables de croire que le chien peut présenter un risque pour la santé ou la sécurité publiques », indique monsieur Grégoire dans un courriel.

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