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La suite du parcours mondial de Julien

Julien Blais (photo Facebook - The Sainte Catherines)

(Partie 2) Après avoir fait carrière à Montréal et s’être donné en prestation un peu partout dans le monde, le batteur rimouskois, Julien Blais, a fini par ne plus pouvoir se passer de sa région.

Julien Blais, à la batterie pour la formation Sainte-Catherine. (Images gracieuseté)

Présenté en deux parties, ce deuxième texte aborde le parcours de Julien Blais, à partir du moment où il est en tournée avec Melissa Auf der Maur, jusqu’à aujourd’hui.

« Quand le cycle de tournée de Melissa Auf der Maur s’est terminé, eh bien plus que tu joues, plus que tu te fais voir et plus que tu croises d’autres batteurs. Souvent, on ouvrait pour de grosses pointures, comme The Offspring, Perfect Circle, donc ce genre de groupe. Ces batteurs, qui aimaient comment je jouais, me recommandaient lorsqu’ils entendaient dire que quelqu’un se cherchait un batteur. »

« En 2005, je me suis retrouvé à vivre dans Los Angeles, où j’ai plus travaillé à faire du studio. Après, je suis devenu un peu comme un sans papier. Je n’avais plus de permis de travail, alors j’ai décidé de revenir au Canada à l’automne 2005. L’idée étant de remettre les choses en ordre pour repartir avec une batterie, dans ma voiture, en direction de la Californie. »

Retour à Montréal

« Entretemps, un groupe de Montréal qui s’appelait The Stills m’a appelé parce qu’il se cherchait un batteur. En fait, le batteur avait décidé de partager le devant de la scène avec le chanteur, parce qu’il voulait chanter plus de chansons à deux. Je suis arrivé dans le portrait et ce n’était pas censé être permanent, parce que j’avais toujours le désir de m’en aller vivre en Californie. Mais, tout d’un coup, je me ramassais avec un groupe anglo-montréalais, qui faisait aussi des tournées internationales. »

Julien Blais (photo Facebook)

« Lors de ma première année avec eux, on a dû faire 180 quelques concerts un peu partout dans le monde. C’est devenu mon travail principal, puis, entre les tournées, ma vie était revenue à Montréal. J’y ai rencontré une fille, donc c’était comme si toute ma vie de musicien était revenue à Montréal, mais on était parti tellement souvent que je voyais mon appartement une semaine aux deux mois. »

« J’ai été cinq ans avec ce groupe. On a fait des tournées avec des groupes comme Kings of Leon, on a fait un album qui a gagné deux prix. »

Face à l’incertitude à savoir si les membres du groupe continuaient ou non, Julien Blais s’est annoncé comme étant éventuellement disponible pour d’autres contrats. 

Batteur pour Coeur de Pirate

« À ce moment-là, c’est Cœur de Pirate qui a téléphoné. Bref, j’ai été le batteur principal de Cœur de Pirate de 2010 à la fin de 2019. On a enregistré ensemble l’album « Blond », puis deux autres albums. C’est devenu mon travail régulier. On tournait pendant environ un an et demi pour un album, on était parti un mois sur deux. »

« On faisait principalement des concerts en France, en Belgique, du côté de la francophonie européenne, mais aussi dans les pays avoisinants, comme l’Allemagne, la Hollande et l’Angleterre. On a aussi fait quelques tournées aux États-Unis et au Canada anglais. Au travers de tout ça, j’enregistrais quand même des albums, avec des artistes variés. On m’avait demandé pour faire du studio. Aussi, en 2010, je me suis joint à la formation de Sainte-Catherine, qui se trouvait à être un groupe punk rock de Montréal. Je n’ai jamais été officiellement dans le groupe mais j’ai quand même fait deux tournées européennes avec les membres de la formation et je suis devenu un ami proche du chanteur, Hugo Mudie. »

Depuis cette époque, les deux musiciens ont collaboré sur de nombreux projets.

De la pandémie à aujourd’hui

« Au printemps 2018, ma copine a donné naissance à notre troisième enfant. Ça faisait quand même depuis 2013 qu’on s’organisait relativement bien avec les tournées pour Cœur de Pirate. Pendant trois ans nous avions seulement une petite fille, puis au bout de trois ans on a eu une autre petite fille. Deux ans et demi plus tard, nous avons eu un garçon. C’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte que ça devenait beaucoup plus dur de gérer mes départs et tout le reste. Il m’arrivait de partir de reculons parce que j’étais dans le milieu, mais mon rêve était de fonder une famille. »

« En juillet 2019, j’ai décidé de quitter Cœur de Pirate et de laisser ma place à un ami batteur. Je m’en allais possiblement me réorienter, puis en un instant la pandémie a frappé. Alors là, comme plusieurs autres personnes, on s’est assis et on a commencé à réfléchir sur le futur et la façon dont on aimerait vivre notre vie après la pandémie. À l’époque on croyait que c’était pour durer 10 semaines comme on entendait dans les points de presses. »

De retour dans son coin de pays

Comme ça n’a pas été le cas, après avoir considéré de nombreux aspects, le couple choisit de venir s’installer à Rimouski. Le couple a eu un véritable coup de cœur pour une maison à Sainte-Luce et c’est désormais son lieu de résidence.

« Pendant la pandémie, on s’entend que tout était vraiment arrêté, alors j’ai eu le temps de réfléchir à ce que je voulais faire. Finalement, tout a un peu débloqué en même temps l’année passée au mois de mai. Il n’y avait plus vraiment de restrictions, les spectacles recommençaient et plein de projets étaient organisés. »

« Je me suis fait approcher par l’école de musique, où j’étudiais la batterie quand j’étais jeune, pour le contrat de professeur de batterie à l’école de Val-Brillant, dans La Matapédia. C’est la seule école primaire où il y a le programme musique-études avec une formation spécifique pour de jeunes batteurs, alors je m’occupe de ces jeunes, deux jours par semaine depuis septembre 2021 si ma mémoire est bonne. »

Et maintenant

« Depuis l’été dernier, j’ai commencé à ouvrir des places dans mon studio, qui est toujours en construction. Je me garde toujours beaucoup de temps pour la famille à travers de tout ça. J’essaie en tout cas. Pour l’instant, j’ai vraiment un petit cercle réduit d’élèves en privé, pour deux raisons. Il y a deux jours par semaine où je ne suis pas disponible parce que je suis à Val-Brillant. »

« Ce sont des journées qui débutent à 8 h et qui se terminent à presque 17 h. Aussi, deux jours par semaine, pour l’instant, à partir de 15 h 30, j’ai des élèves qui viennent jusqu’à 20 h. Le vendredi c’est congé pour l’instant, parce que j’ai souvent des contrats qui nécessitent que je me déplace. »

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