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Économie

Conteneurs : assouplissements réclamés

La Ville de Rimouski serait sur le point de statuer
Sarah Saint-Pierre et Pascal Olivier Labrecque, de Cogeco, et Tommy Cloutier, avant le début des Terrasses Cogeco en 2022 (Photo archives : journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Les mésaventures du type de celle vécue par la restauratrice Colombe Saint-Pierre, qui a du renoncer à un site pour sa cantine côtière, au Bic, risquent de se produire moins souvent.

C’est ce que souhaite son collègue de la Maison du Spaghetti/Bistro de la Forge et copropriétaire de l’entreprise Festi Box, Tommy Lemieux Cloutier, avec une future réglementation de la Ville de Rimouski.

Le cas Saint-Pierre

Un projet qui pourrait commencer à se matérialiser dès demain, lors de l’assemblée ordinaire du conseil municipal. Rappelons que madame Saint-Pierre a pu exceptionnellement installer un restaurant éphémère dans un conteneur, sur un terrain de la Ville, au Bic, mais que ce droit lui a été retiré à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Les règles conventionnelles sont revenues en vigueur.

La Cantine côtière connaissait beaucoup de succès sur le terrain de l’église du Bic, mais madame Saint-Pierre a déménagé ses pénates à Saint-Fabien cette année. Son restaurant permanent demeure toutefois en service au Bic.

Exemple d’installation éphémère, en haut, à droite, où le « dj » est installé pendant les terrasses Cogeco. (Photo: courtoisie-Éric Truchon)

Mise à jour

Tommy Lemieux Cloutier s’est récemment fait le porte-parole des restaurateurs et de l’industrie de l’événement auprès de la Ville de Rimouski pour demander des règles plus souples.

« La Ville de Rimouski est en train de repenser sa position à ce sujet pour la mettre à jour, comme bien d’autres municipalités en ce qui concerne les installations éphémères. On en a vu pousser beaucoup pendant la période de la COVID. Ça fait depuis 2018 qu’on a lancé Festi Box. On a commencé avec trois ou quatre conteneurs qu’on a loués entre autres pour les Terrasses Cogeco et les Grandes Fêtes TELUS. Ça a commencé très progressivement, Festi Box. Nous avons aujourd’hui une quinzaine de conteneurs qu’on loue à des entreprises qui font de la représentation, principalement lors de festivals. »

Tommy Lemieux-Cloutier (Photo: courtoisie)

Sur mesure

« Nous pouvons en louer de type restaurant, de type bar ou de type boutique. On fait la location depuis le début, mais on fait aussi de la conception et nous en avons vendu des spécialement construits, comme celui de Colombe Saint-Pierre et celui de la Distillerie du St.Laurent. Ceux-là proviennent initialement de chez nous. La dimension la plus populaire est de huit pieds par 20 pieds », précise-t-il aussi.

Autorisation spéciale

« Il faut remonter dans le temps pour comprendre ce qui s’est passé dans le cas de Colombe. Lors de la crise sanitaire, j’ai travaillé avec Colombe Saint-Pierre auprès de la Ville pour obtenir des assouplissements temporaires afin de pouvoir quand même exploiter nos entreprises et de sortir de nos installations. On permettait à n’importe quel entrepreneur de faire une demande pour installer une extension de son commerce, sur son terrain ou sur son terrain appartenant à la Ville. N’importe quel stationnement public ou privé pouvait accueillir des activités de bar et de restauration. »

« Il faut rendre hommage à la Ville pour cette mesure qui avait mis sur pied un système d’autorisation rapide et efficace. Plusieurs entreprises en ont profité pour faire des terrasses pour tout l’été. Ce qui s’est passé pour Colombe et la Cantine côtière, c’est la fin de ces assouplissements temporaires. La crise sanitaire est terminée et il y aura une révision des règlements, mais c’est certain que ce ne sera pas aussi permissif que pendant la COVID », indique aussi monsieur Lemieux Cloutier.

Attentes

« Ce qu’on a appris ces derniers jours de la Ville, c’est que les terrasses temporaires, c’est bien terminé. Mais on prévoit rédiger à la Ville un règlement plus permissif, plus souple, pour les installations éphémères (conteneurs d’exposition ou restaurant itinérant). Cependant, on ne peut pas penser qu’on laissera tout faire, partout. Il faut que ce soit encadré et c’est normal. C’est sûr que certains seront heureux et d’autres seront déçus. Ça ne peut pas être oui à tout le monde pour des installations comme ça. Il y a des règles d’urbanisme à respecter. Il y a des questions d’équité et on veut éviter qu’il y ait des précédents », constate cet entrepreneur.

« Imaginons l’effet d’entraînement qu’aurait pu avoir une décision favorable à Colombe. Il aurait fallu permettre des installations éphémères partout. Mes attentes, c’est que la Ville modernise sa réglementation en ce qui touche tout ce qui concerne l’utilisation de restaurant itinérant, de conteneur et d’installations éphémères; que ce soit traité dans un esprit moderne; que cette réglementation encadre bien les demandes, mais qu’elle soit un peu plus permissive. Il faut faciliter le commerce. On a besoin de cet appui de la Ville », tranche Tommy Lemieux Cloutier.

Environnemental

« Si on pense aux conteneurs qu’on utilise beaucoup lors des événements, on a besoin que la Ville nous aide parce que c’est un moyen extrêmement sécuritaire de tenir des activités, tant pour le feu que pour le vol et pour les installations électriques. En plus d’être sécuritaire, c’est beau. C’est solide, pas mal plus solide contre le vent que des chapiteaux. Et c’est écologique, car nous rénovons souvent quelque chose qui autrement viendrait polluer l’environnement. On achète des classes relativement vieilles. Nous faisons la logistique. C’est très simple d’installation et de livraison », résume-t-il enfin.

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