Grève : « Autobus Matanais se moque de nous »

Lors d’une brève rencontre de négociation mercredi matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont reçu les dernières offres salariales de l’employeur.
« Autobus Matanais se moque de nous et se moque des parents qui n’ont pas de service depuis le 13 mars dernier. Nous avons déclenché la grève parce qu’on nous offre que des pinottes en augmentations salariales comparativement aux sommes qui ont été versées par le gouvernement. Actuellement, avec sa dernière proposition, l’employeur se garde toujours la part du lion des sommes qui lui ont été allouées. Et le boss n’est pas pressé de régler le conflit puisque les prochaines dates de négociation ne sont que les 23 et 24 avril », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.
La présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger, rappelle que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer les revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que « les chauffeurs doivent avoir leur juste part ».

« Et c’est exactement cette juste part que les chauffeurs demandent. Contrairement aux propos mensongers d’un employeur qui négocie sur la place publique, les salariés ne demandent pas plus que ce que les autres conducteurs ont reçu durant des négociations récentes dans le transport scolaire », indique-t-elle.
Des bonifications de 15 à 30 % des contrats
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employés de services publics (FEESP–CSN). Le syndicat a déclenché un arrêt de travail le 13 mars dernier.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne pleinement la capacité de bien payer leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleurs dans notre secteur », estime Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.