Témoigner de son parcours pour les jeunes
Même si la Semaine de la persévérance scolaire est chose du passé depuis février, le député fédéral Maxime Blanchette Joncas, ne veut jamais manquer une occasion d’y encourager les jeunes.
C’est en ce sens que le député de la circonscription de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques initie une activité scolaire où il dévoilera son parcours vraiment hors norme.
Le député confirme amorcer une tournée des écoles pour parler de persévérance scolaire en racontant son parcours atypique ainsi que sensibiliser les jeunes à l’importance de faire entendre leur voix. Au cours des prochains mois, il se rendra dans les écoles primaires et secondaires aux quatre coins de la circonscription pour partager son témoignage avec les jeunes. Il a eu l’occasion de le faire précédemment à l’école D’Auteuil de Rimouski, jeudi dernier.
Un souvenir cher au coeur des élèves rencontrés par le député. (Photo: courtoisie)
En quelques mois
Le jeune politicien est passé des bancs d’école au rôle de député fédéral en l’espace de quelques mois, avec sa première élection, en octobre 2019. Monsieur Blanchette Joncas, originaire de Rimouski, avait complété ses études universitaires en administration des affaires à l’UQAR, tout juste le printemps précédent.
« Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, j’ai décidé de m’ouvrir sur mon parcours scolaire, qui est loin d’être celui d’un premier de classe : dès le primaire, j’ai eu des difficultés et j’ai dû terminer mon parcours secondaire à l’éducation aux adultes. Après 10 ans sur le marché du travail, j’ai mis les pieds à l’Université du Québec à Rimouski, où j’ai complété un baccalauréat en administration des affaires en 2019 », raconte le député Blanchette-Joncas.
« L’engouement suscité par mon témoignage m’a complètement chaviré. Des centaines de personnes m’ont écrit et ont réagi sur les médias sociaux parce qu’eux ou leurs enfants vivaient une situation similaire. Je souhaite aller à leur rencontre, leur parler du rôle de député et aussi de l’importance de s’impliquer dans son milieu pour faire changer les choses. On m’a souvent dit que j’étais trop jeune pour faire de la politique. La réalité, c’est que les jeunes font partie de la solution et en tant que société, on doit faire en sorte que leur voix soit entendue », affirme Maxime Blanchette-Joncas.
École du Mistral
Dans une entrevue précédente avec le Journal Le Soir, monsieur Blanchette Joncas témoignait être passé par le parcours sports-études de l’école du Mistral de Mont-Joli, savourant les plaisirs du football tout en poursuivant son développement académique.
« Assez difficile »
Puis, comme il lui manquait un cours de mathématiques pour occuper un emploi qui l’intéressait chez TELUS, il s’est inscrit à la formation professionnelle. Enfin, une fois sa formation secondaire complétée, il est retourné aux études après avoir commencé à travailler. Tout cela en aura valu largement la peine, puisque malgré quelques sursauts, il possède maintenant un baccalauréat et occupe un poste politique important.
« Quand on m’approche pour ce type de témoignage, cela me touche directement. Même pendant ma première campagne électorale, je suis allé rencontrer des jeunes avec l’organisme JE RACCROCHE. Je suis content de témoigner de mon parcours. Ça a été assez difficile au secondaire. J’ai échoué des cours et j’ai dû faire du rattrapage, mais quand je regarde le tout, je réalise que tout ça m’a permis de devenir l’homme que je suis aujourd’hui. Dès qu’on échoue un cours, cela se répercute sur son cheminement. »
Patience et résilience
« Au fil des années, j’ai appris à ne pas avoir peur de demander de l’aide, même si ce n’est pas évident. C’est une autre forme de persévérance. C’est humain et c’est normal d’avoir des échecs et des craintes. J’ai développé une formule de persévérance, si on veut, un « mantra », qui se résume en trois mots : patience, rigueur et résilience. La décision de faire mon secondaire 5 à Mont-Joli a été difficile à prendre mais elle a été bonne, car c’est un geste que j’avais posé pour ne pas décrocher, justement », témoigne-t-il encore.
Le sport
Le sport peut être un grand allié, selon ce qu’a appris monsieur Blanchette-Joncas. Et les entraîneurs sportifs aussi.
Ailier rapproché sur l’attaque de l’équipe de l’école de Mont-Joli, Maxime Blanchette-Joncas, a trouvé dans le football scolaire plusieurs formes d’apprentissage. En plus de capter des passes et de courir avec le ballon, son rôle était aussi d’éclaircir le passage pour les demis à l’attaque en bousculant la défense adverse.
« Prendre une heure pour aller à l’école en autobus et une heure pour revenir, ça donne du temps pour se motiver à poursuivre. Mon esprit de leadership était déjà là. J’ai assumé des rôles de capitaine dans des équipes sportives. J’ai aussi joué au hockey et au soccer. Le sport aide à s’épanouir et à s’accrocher », confirme le député. Les enseignants ou autres intervenants qui souhaiteraient accueillir le député Blanchette-Joncas dans leur école sont invités à entrer en contact avec son équipe