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La CSN envoie une porte aux députées

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN a livré hier matin, aux bureaux de circonscription des députées Maïté Blanchette-Vézina et Amélie Dionne, une grande porte, symbolisant ainsi « la porte qui devrait être grande ouverte à l’expansion du réseau public et qui devrait être fermée au secteur privé. »

L’organisation souligne que la réforme du gouvernement de la CAQ s’appuie entre autres, sur l’ouverture d’hôpitaux gérés par le secteur privé, l’encadrement plutôt que l’abolition des agences de placement de personnel ainsi que sur une nouvelle mégastructure, Santé-Québec, qui pourra accélérer les projets de privatisation et de sous-traitance.

Pour la CSN, les idées mises en avant par la CAQ ne sont pas nouvelles.

« Au contraire, elles ne font que pousser plus loin les mauvaises solutions mises en place par les précédents gouvernements. Selon nous, la solution pour offrir un service vraiment accessible et de proximité dans chaque région passe par un renforcement du secteur public, notamment par le réinvestissement dans les CLSC. Il faut aussi sortir de l’hospitalocentrisme qui est néfaste pour les patientes et les patients », stipule un communiqué de presse de l’organisation.

Le statu quo n’est plus une option

« Le statu quo en santé et dans les services sociaux n’est plus une option et nous avons des solutions pour renforcer le réseau et les services aux usagers », souligne la présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger.

Ce que propose la CSN, c’est : « une déprivatisation, une décentralisation et davantage de démocratie. »

« Pour assurer la pérennité de nos services publics gratuits, universels, accessibles et de qualités, il faut faire preuve de courage politique en ramenant tous les services dans le secteur public. Saupoudrer des postes de cadre un peu partout n’est pas suffisant pour assurer une vraie décentralisation. Ces cadres écouteront beaucoup plus leurs patrons de Québec que les employé-es ou la population locale », poursuit le communiqué.

Plus de coûts au privé

« Bien que le gouvernement promette que les services privatisés continueront d’être payés par l’assurance-maladie, la CSN souligne que les coûts sont systématiquement plus élevés dans le secteur privé que dans le secteur public. »

« Au bout du compte, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui vont payer pour enrichir des entrepreneurs. Inévitablement, des choix budgétaires devront être faits : ou bien faudra-t-il rediriger des ressources qui ne pourront être investies ailleurs, ou bien sera-t-il nécessaire de réviser éventuellement la couverture de certains de ces services. Ces coûts se répercuteront inévitablement sur les régimes d’assurance collective déjà sous pression, dans tous les milieux de travail. Bref, nous allons toutes et tous payer la note. »

Une campagne « vraiment public »

Sur son site Web, la CSN recense plusieurs exemples de solutions permettant d’améliorer les soins et les services, à meilleur coût, en les rapatriant au sein du secteur public.

Intitulé « Le privé en santé – problèmes et solutions », l’organisation propose dans l’onglet une sorte de foire aux questions pour répondre aux enjeux soulevés.

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